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A force de silloner Milan, on en oublierait presque d’en sortir, faisant par là mentir la réputation des milanais qui, tels les parisiens français, s’échapperaient tous les week-end vers quelque province ou maison de campagne…

Aussi, quand on nous a proposé samedi de partir pour la région de Parme, avons nous accepté avec enthousiasme… une journée pour voir quelques curiosités, manger quelques spécialités et repartir en ayant bien envie de revenir bientot…Un petit tour du coté du Palazzo Ducale de Colorno, que les gens du cru surnomment le petit Versailles, et qui fut l’une des résidences préférées de Marie-Louise d’Autriche, seconde femme de Napoléon… pas de visite intérieure pour cette fois (wikipedia annonce 400 pièces, il faut prévoir la journée!) mais un tour dans les jardins à la française…

Un détour par Sabbioneta à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Mantoue, petite ville fortifiée inscrite au patrimoine de l’Unesco. Fondée en 1951 par Vespasiano Ier de Gonzague qui voulait en faire une cité idéale, je me rappelle surtout d’y avoir manger un formidable gnocco fritto, mais aussi d’y avoir admiré moult fresques et plafonds en bois sculpté dans le Palazzo Giardino et sa galerie des Antiques, dans le très joli Teatro all’Antica ainsi qu’au Palazzo Ducale. Un très joli village, quasi désert et très agréable…


Palazzo Giardino
Galleria degli antichi

Teatro all’antica

Palazzo ducale

Et pour finir la balade, un tour à Brescello, petite ville rendue célèbre dans les années 50 pour avoir servi de cadre aux aventures cinématographiques de Don Camillo et Peppone… les habitants ont l’air de ne jamais s’en etre remis… et tandis que s’affrontent sur la place principale les devantures du caffè Don Camillo et du caffè Peppone, un musée rassemble photos d’époque, affiches de films et divers objets ayant servi aux tournages… de la moto Guzzi de Peppone au vélo et au chapeau de Don Camillo… et me voilà, alors que j’observe les bouteilles d’olio del prete (huile du prètre) et le vin cuvée Peppone, prise d’assaut par des inconditionnels, qui me rejouent des scènes entières des films, tiennent à me montrer des photos où les voit figurer à 25 ans au coté de Fernandel, déplorent que la version italienne des films soit censurée et finissent par m’affirmer que, 60 ans après, rien n’a changé, et qu’ils sont tous encore communistes, avant de m’enjoindre de ne pas manquer d’aller voir, dans la cour, le vestige d’époque dont ils sont le plus fiers, un char russe encore en état de marche…

(pour ceux dont la mémoire flanche, la bande-annonce super kitsch par-ici…)