Le Salon du meuble est fini, vive le Salon du meuble! C’est du moins ainsi que j’ai envie de conclure cette édition 2012, riche en averses et en projets poétiques… La crise est passée par là, fini les lignes futuristes, la technologie débridée et les slogans qui clignotent, on veut du rassurant, du confortable et du brut, de la maille, du chêne bien épais, de la poésie et des tartines de pain larges comme ça à l’heure de l’apéro… On veut du pratique, du durable, du home-made si possible, mais sans renoncer à l’élégance du trait et à la beauté du geste…
Ce fut une édition qui a surpris aussi, entre la variété des zones concernées et l’ampleur de l’offre, les gens ne savaient plus où aller, que voir et que répondre à LA question de la semaine: « t’as vu quoi de bien que j’aurais pas vu et qu’il faudrait que j’aille voir » (à laquelle j’ai pour ma part répondu à chaque fois un truc différent, pour ne léser personne et disperser les foules…)
Au final, la seule tendance qui émerge vraiment cette année, c’est l’idée d’espace intérieur, de faire vivre les lieux et les objets: on se vautre dans les fauteuils Moroso, la pluie mouille les féériques installations bleues de Barovier & Toso au jardin botanique, les show-room sont mis en scènes comme des appartements dont on salit les casseroles et tapis en exposition sans vergogne…
Le food design a compté aussi du coup, entre revisitation de la gaufre par Ryosuke Fukusada et Rui Pereira et performances un peu partout, toujours dans l’idée de partager, non pas seulement des concepts d’avant-garde, mais de la bonne bouffe aussi… Il y a des années musicales, d’autres sous le signe de la nature ou encore des projections vidéos, mais cette année, c’était vraiment la cuisine qui était à l’honneur, des stands de producteurs locaux de via Tortona aux interventions de chefs et food designers, les tables étaient ornées de miches, les placards de saucisses fumées, il y avait distribution de pommes à tous les coins de rue et de barres de céréales à tout va… On se serait cru à la Stramilano, mais avec des participants à la course vachement plus lookés…
Même si je vais d’ici peu vous reparler plus en détails de quelques projets qui m’ont particulièrement plu, et revenir sur le projet auquel j’ai moi-même participé, je déclare officiellement clos le Salon 2012, et la réouverture des autres rubriques de Completementflou! Vous n’en pouviez plus? Ca tombe bien, moi non plus!!!
et pourquoi y a pas le moule à building pain d’épices ?