Les amis, j’ai enfin récupéré les photos du matin de la course, on va pouvoir parler de la chose avec un peu de recul, et répondre aux questions que les sportifs amateurs en herbe se posent sans doute (si). Histoire que, l’année prochaine, personne n’ait d’excuses pour ne pas participer (suivez mon cyber-regard!). Je rappelle que l’épreuve peut s’effectuer en marchant, mais je ne parlerai ici que de la version course (sinon c’est pas du jeu, on est bien d’accord…)
Commençons par parler de l’entraînement: Pas besoin d’être un sportif chevronné, mais inutile tout de même de vous présenter au départ si vous ne vous êtes pas un minimum entraîné (on les a vu, les feignasses du dimanche, s’arréter après un départ enthousiaste au bout de 10 minutes, rougis et soufflant, incapable de continuer). Ca veut dire quoi? Ca veut dire que, la durée de la course étant d’1h à 2h, il faut être un minimum endurant, après, les endorphines et l’enthousiasme deront le reste. Pour ma part, je me suis imposée 40 minutes de course 3 fois par semaine pendant 2 mois (mais on peut largement faire mieux). Et si vous avez du mal à vous motiver tout seul, sachez que des sessions d’entrainement de groupe sont organisées dès novembre (voir infos sur le site).
Le jour J: Inutile, même si tout les non-sportifs vont vous le rabacher sans relache, de vous gaver la veille ou le matin de la course. Vous n’avez pas besoin d’accumuler des calories, vous avez besoin d’être léger et reposé (qu’on se le dise, nous coller l’édition 2011 le jour du changement d’heure, c’était mesquin). En gros, gardez votre énergie pour courir, pas pour digérer! Je me suis contentée d’une barre de céréales, mais beaucoup ont pratiqué le mangeage de banane avant le départ. Inutile aussi de boire des litres, ce qui vous servirait juste à vous mettre en quête de toilettes au bout d’1/4 d’heure de course (vu la file devant les toilettes chimiques à 3km du départ, c’est un grand classique). C’est pendant et après la course que vous aurez besoin de vous hydrater (et ça tombe bien, c’est à ce moment qu’on vous donnera de l’eau).
L’esprit sportif: On part tranquillement, sans chercher à établir un record (à moins d’être très entrainé) ni à suivre le rythme des autres (qui partent comme des malades mais s’arréteront avant la fin, of course). On profite de la bonne ambiance du groupe pour se motiver, on profite du paysage (c’est beau Milan désert le dimanche matin!), on a de la bonne musique dans les oreilles (les Talking heads dans mon cas) et on ne fléchit pas, au bout d’une vingtaine de minutes, les endorphines (hormones libérées par l’activité sportive) vous feront oublier votre fatigue et vous porteront jusqu’à l’arrivée! On profite, on joue le jeu et on imite pas les resquilleurs qui cherchent des raccourcis (quel intérêt?), ni les rapaces qui se remplissent les bras de crackers, biscuits et boissons énergétiques sur le stand des sponsors à 2km de l’arrivée (z’avez déjà essayé de manger des crackers en courant?!!)
La fin du parcours: (Je le dis tout de suite, nous coller une montée à 2km de l’arrivée, c’était vache) (si) (et j’ai moyen aimé aussi les journalistes qui cherchaient les coureurs les plus mal en point à photographier). Si le départ a été plutot bien organisé (même si au dernier moment ils ont decidé de ne pas poiçonner, va savoir pourquoi), l’arrivée fut un peu chaotique: trop de monde dans les arènes, la course s’interrompt donc à 150m de la ligne d’arrivée (et les resquilleurs commencent à grapiller des places, l’esprit sportif c’est fini) et on avance au pas (arrivée triomphale, qu’ils disaient sur la brochure, tu parles!). On nous remet à tous une médaille en alu préamballée et on nous pousse vers les stands de restauration, et la course se transforme alors en lutte pour récupérer une bouteille d’eau ou glaner une pomme… Pensez à fuir au plus vite…
La morale de l’histoire: Au final, je suis ravie de m’etre levée tot pour endosser mon dossard sponsorisé par le parmesan national! A l’arrivée après 1h15, j’étais fière comme Artaban, et dotée d’une énergie qui m’a porté toute la journée. Hormones, fierté ou souvenir du fabuleux laché de ballons collectif du départ piazza Duomo? Je pensais être oppressée de courir au milieu de plus de 50000 personnes, en réalité ces gens m’ont réchauffé (le fond de l’air est frais le matin) et portés d’un encouragement tacite, souligné d’échanges cocasses glanées ça et là dans les groupes de coureurs (« ho 45 anni e fumo un pacchetto di sigarette al giorno« ), entre les coureurs et leurs chiens, et dans les couples de sportifs (« Dai cara, siamo quasi arrivati davanti al’Esselunga di viale Papiniano, giocchiamo in casa daiii!« )…
Je vous dis à l’année prochaine?
Infos pratiques: www.stramilano.it. Les inscriptions se font sur le site, dans les magasins de sport de la ville ou au point info Stramilano sur piazza Duomo. A l’inscription (10euro) vous seront remis t-shirt, dossard et sac de snacks.
Je rappelle que pour les moins endurants, ou ceux qui courent avec des enfants, existe la Stramilanina de 5km seulement avec un très joli parcours qui embrasse Corso Venezia, le quadrilatère de la mode et piazza Castello…
Félicitations! Je m’étais inscrite à un 10 km fin mars, mais j’ai dû m’en passer suite à une foutue tendinite de la hanche :/
Je vois pas non plus l’intérêt de tricher, étant donné qu’on court pour nous et seulement nous, c’est étrange cette façon de faire.
Mais là je vais rechausser les runnings, le cardio, et je vais m’y remettre 🙂 (ton récit m’a donné sacrément envie de faire une course, là de suite).
@Gazelle: et moi je vais essayer de participer à d’autres courses, c’est super motivant et ça incite à s’entrainer plus réguliérement!
Je commente un peu tard, mais je vais entrer aujourd’hui la date 2013 dans mon agenda et me motiver un peu pour m’entraîner.