Voilà trois jours que la fièvre me cloue au lit et m’empèche d’arpenter le Salon du meuble milanais… Cet après-midi, j’ai décidé cependant de braver le tournis pour aller voir ce qui se tramait du coté de Rossana Orlandi (quitte à tomber dans les pommes, que ce soit au milieu des tulipes et des petits fours) qui présente à tous les coups l’excellence en matière de design novateur et expérimental. Bien m’en a pris (en espérant ne pas payer trop cher cet escapade express), les projets présentés sont comme d’habitude à la hauteur de ce lieu enchanteur!
La fièvre aidant, j’ai follement aimé les suspensions tressées d’Alvaro Catalán de Ocón, les désormais habituelles sculptures tapissées de Frederique Morrel, l’installation nomade pour voyager avec son canapé et les bocaux de câpres devenus lampes pour illuminés…
J’ai failli défaillir chez Astier de Villatte devant le cabinet de curiosités de céramique et les assiettes tatouées, frémi devant la résignation de ce japonais (Kyuhyng Cho) qui, inlassablement, empile des tabourets pour en faire admirer l’astucieux secret, et jusque salué dans mon délire les animaux fluo-grillagés de Benedetta Mori Ubaldini…
Des caisses de transport aux silhouettes animalières, puis de curieuses mascottes made in Stockholm, gri-gri faites de poils, de métal martelé et de souriants chapelets de saucisses, m’ont fait douter de mon état de santé…
Folle, la selection Orlandi de l’année? Follement belle oui! Des merveilleux tissages de Hannah Waldron aux penderies minimales et vaguement tribales aperçues dans l’espace à coté, en passant par les meubles en palettes colorisées des japonais Schemata Architects, on peut dire que tout a contribué à mon rêve éveillé…
Jusqu’à cette réminiscence, constater la présence en ces lieux de mes adorés Karimoku, repérés à Brera l’année passée… Franchement, et quand bien même je ne parvienne pas à voir grand chose d’autre cette année, j’ai la sensation d’avoir déjà pris ma dose de design et d’inventivité!
Ah je savais que c’est chez toi qu’il faut venir pour voir ce qui vaut vraiment la peine sur ce salon.
Loin des showrooms aseptisés, calibrés sur les codes bankables.
J’aime l’accumulation de suspensions (et surtout l’idée du jardin ou de la terrasse), les assiettes, les animaux et j’aime encore plus leurs boîtes.
Repose-toi bien et surtout n’hésite pas à prendre l’air du salon si besoin.
@heidi: en meme temps le spazio Rossana Orlandi c’est LA valeur sure! c’est bien pour ça que je l’ai choisi pour mon unique sortie! mais en fait aujourd’hui ça va pas trop mal, je vais un peu me trainer mais je vais quand meme aller faire un tour!