Je vous ai déjà parlé plusieurs fois du fabuleux espace occupé par Nonostante Marras, la boutique-showroom d’Antonio Marras à Milan. Comme je n’y fais malheureusement pas mon shopping, je n’y vais finalement que rarement et je suis toujours ravie d’y faire un saut à l’occasion du Salone del mobile, quand l’espace s’anime de quelque installation. Cette année, le créateur avait choisi de collaborer avec Segno Italiano, une compagnie qui sélectionne et fait connaitre les meilleurs artisans italiens sur le marché international. Chaises chiavarine réalisées artisanalement en Liguria, céramiques Atestina, objets martelés en cuivre, verre soufflé d’Empoli, mais aussi l’emblématique chaise Tripolina sont au catalogue de cet éditeur qui aménage également appartements et espaces commerciaux. Antonio Marras a notamment craqué pour les paniers en roseau, saule, myrte et olivier fabriqués au sud de la Sardaigne et a choisi de les réinterpréter en y faisant tresser ses textiles maison pour les transformer en sacs à main chics et bohèmes.
Une vraie mise à l’honneur d’un savoir-faire ancestral qu’on retrouve aussi dans la scéno imaginée avec Segno Italiano, puisqu’une roue de nids tressés trônait au centre de l’espace, où nichaient les plus jolis petits oiseaux milanais (il me semble les même que ceux de l’expo From here to ear vue il y a quelques années)… L’installation, intitulée Il Sentiero Dei Nidi di Ragno en hommage au récit du même nom d’Italo Calvino, a d’ailleurs remporté le Milan Design Award 2015 pour sa juste alliance de poésie et de technologie pour créer une scénographie sensorielle qui raconte une histoire et transforme l’espace*.
Et puis l’espace, parlons-en, je suis folle dès la cour du pavement en traverses de chemin de fer de la cour, du jardin fleuri et des nains de jardin éparpillés, et si je ne m’étendrai pas sur le show-room où mon coeur à chaque fois fait boum, l’espace semi-souterrain au fond de la cour a fini d’achever ma volonté. Laissez-moi ici avec une part de tarte, une robe à fleurs et un joli panier tressé, je donnerais à manger aux oiseaux et j’arroserais les plantes s’il le faut, pour peu qu’on me laisser rêvasser sous la glycine à l’entrée!
*Les 2 photos de l’installation des oiseaux sont celles du dossier de presse prises par la photographe Daniela Zedda parce que, pour de raisons évidentes de respect animalier, il était en réalité impossible de trop s’approcher des nids, qui plus est protégés par un filet de maille légèrement occultant rendant difficiles les prises de vues en zoom.
très chouette! tout çà. chanceuse
cela fait des années que je rêve du salon du meuble de Milan!