En vin, c’est bien simple, je n’y connais rien. Évidemment, je sais reconnaitre du bon vin quand j’en bois, faire berk à la piquette et différencier un alsacien d’un sicilien, mais disons-le, je choisis mes bouteilles à peu près comme tout le monde, au prix et au design de l’étiquette. (Plein de gens font semblant de s’y connaitre mieux et ça me fait souvent rigoler; ressortir un nom après l’avoir lu dans une chronique gastronomie ou s’émerveiller d’une bouteille à 70 euros ne fait de personne un amateur éclairé.) (D’ailleurs quand la conversation part sur le sujet, j’ai coutume de dire que, le vin, je ne m’y connais pas, je préfère le boire.)
Avec le temps, j’ai appris à m’y retrouver dans les supermarchés, développé quelques trucs pour choisir et, en cas de doute, j’opte pour du vin bio (au moins, si c’est pas bon, ça ne risque pas de m’empoisonner). Chez les cavistes je fais confiance aux pros- partant du sain principe qu’il faudrait être un idiot en allant chez le plombier pour tenter de se la péter avec sa science des tuyaux. Tout ça pour en venir où? A une adresse milanaise qui a ouvert il y a peu et que j’aime beaucoup, le 7 viti, qui vend du bon vin italien à la tire à petits prix et vous embouteille Falanghina, Arneis, Merlot ou encore Nero d’Avola sans en faire tout un plat.
J’adore y passer en fin d’aprèm pour boire un verre en repassant mentalement la composition du dîner approchant et choisir une bouteille selon l’humeur du moment. Personne ne fera son malin à table, les bouteilles sont anonymes et seule la verve de Chiara distingue au premier abord devant les pompes un rouge costaud d’un rosé léger. Libérés à table de l’ennui d’un débat sur les origines contrôlées, on profite mieux de ce qu’il y a dans son verre à pied ! L’absence d’étiquettes fait taire les poseurs et laisse la place au vin qui le mérite bien, loin d’être plat et sans histoire(s)- j’en veux pour preuve le bagout viticole de la marchande, son plaisir à parler des producteurs, des coteaux, des cépages et des arômes contenus dans ses tonneaux! Mais la science reste là où elle doit être, à la source, et l’on emmène chez soi que son produit, son résultat, prêt à réjouir l’apéro ou accompagner l’osso bucco!
Bon à savoir: Chiara vend également une huile d’olive épatante dont j’ai fait provision avant mon déménagement et que je vous recommande chaudement, l’huile sarde Corax, du cidre italien du Val d’Aoste et aussi quelques bouteilles d’exception pour les grandes occasions!
Le 7 viti de Chiara Drago – via Gaudenzio Ferrari 8 -Milano
J’espère qu’il y aura une virée à Milan cet automne, mon amoureux me l’a promise… Je note ! Et je plussoie pour les vins ! La première joie, c’est quand même le boire !
Je pense que je vais faire mienne ta réplique: « je ne m’y connais pas, je préfère le boire » 😉
j’ai autant de connaissances que toi, en vin!