Depuis la semaine dernière je me promets de vous parler de ces trois livres… voilà que je trouve enfin un moment…
« la petite ville où le temps s’arréta » de Bohumil Hrabal d’abord: un très joli livre, très évocateur, qui se passe dans les alentours d’une brasserie hongroise. Une brasserie pleine de cris, de rires, de mouvement, bref de gens. L’enfant qui raconte, ses parents et surtout son oncle Pepi, personnage fantasque arrivé « pour une visite de quinze jours et depuis jamais reparti ».

« Le vieux qui lisait des romans d’amour » de Luis Sepulveda: Après la Hongrie, le Chili cette fois, avec ce livre que m’a envoyé Nathalie. Changement radical donc, puisqu’on passe du ramassage de la glace dans l’hiver hongrois à la traque au fauve dans la foret amazonienne… Un livre bati autour du personnage de Antonio José Bolivar Proano, qui a passé une partie de sa vie parmi les Shuars, tribu amazonienne, avant d’en etre chassé et d’avoir rejoint le village d’El Idilio, où il coule des jours tranquilles en lisant des romans d’amour et en faisant profiter les autres villageois de son savoir acquis dans la jungle. Quand un homme est retrouvé mort, il identifie immédiatement la culpabilité d’un grand félin, qu’on le charge alors de retrouver. Ce livre n’est pas un livre sur la chasse au jaguar. Ce n’est pas non plus l’histoire d’un village au bord du fleuve Nangarita. C’est un roman d’amour. Un roman d’amour entre un homme et un environnement qu’il a réussi à apprivoiser sans pour autant le maitriser, entre Antonio José Bolivar et la jungle qui, tour à tour cachette, refuge ou source de dangers, a tous les aspects qu’aime le personnage dans les livres qu’il lit: « des livres d’amour, tristes, avec des gens qui s’aiment pour de bon et qui souffrent beaucoup et un happy end »… pour le happy end, on repassera, mais pour le reste, vous etes servis!






