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Alors que la température avoisine les 30 degrés et que la lecture de Proust s’éternise, petit vrac et compte-rendu d’un week-end où l’on se souvient pourquoi vivre à Milan c’est trop bien… Décider samedi matin d’enfourcher les vélos pour une virée dans la campagne, suivre le Naviglio Grande depuis le centre, passer la banlieue puis les rizières, croiser des poules, des vaches et des cyclistes en combinaison fluo, pique-niquer au bord de l’eau près d’Abbiategrasso en écoutant chanter les grenouilles et bruisser l’eau dans une ancienne écluse…

Attendre là que le soleil baisse pour refaire le chemin en sens inverse, 25km de tiédeur moite, et se précipiter chez le glacier pour une glace bien méritée…

Se lever tot dimanche et faire un tour sur le marché aux fleurs et aux fromages organisé au bord du canal (je vis beaucoup au bord du canal, vous remarquerez… l’influence d’éclusiers dans la famille? le fait d’avoir moi-meme fait l’éclusier en guise de job d’été? allez savoir…), gouter des tomes de chèvres au piment et du pecorino stagionato avant meme le premier café, emmener le plus gros bouquet de renoncules, regarder passer le marathon et les milanais qui regardent paser le marathon (et qui ralent de ce que la route soit barrée et invectivent les coureurs… le mauvais coté des milanais…)

Puis flaner au milieu des futures installations du FuoriSalone del Mobile qui ouvre mardi, retrouver à nouveau des amis pour une glace, aller voir un concert de gospel en fin d’après-midi puis retrouver d’autres amis pour un diner sous les glycines (et toujours à coté d’une ancienne écluse, décidément…) pour apprendre à la nuit tombée qu’Y. et S. vont avoir un bébé… (« L’atra volta a cena da voi, eravamo già in cinque ma non lo sapevamo »…Y. ♥)

Traversée en vélo de Milan finalement silencieuse et encore tiède, pas encore de moustiques en vue, un léger vent qui fait bruisser les arbres en fleurs, des gens qui papotent encore aux terrasses et la fenetre qu’on laisse ouverte pour dormir…