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(Torno, samedi 1er mai, 19h)   il y a des week-end qui passent trop vite… les gens qui n’aiment pas Milan n’ont vraiment rien compris… ne serait-ce que parce qu’à moins d’une heure de train, on trouve l’un des plus beaux endroits que je connaisse… les rives du lac de Come… la ville en soit est déjà très jolie, et tout un chacun, en y venant pour la première fois, est saisi du meme syndrome, celui de flairer les vitrines des agences immobilières… et puis le lac… prendre le bateau comme on prendrait le bus, humer l’air du lac en ruminant devant les villas ayant un accès direct sur l’eau, avec barque attenante, et débarquer enfin dans l’une de ces petites villes sans prétention, où les touristes en été ne dépassent pas la place principale où se tient l’essentiel des activités locales, l’embarcadère, le bar-restaurant, une église, un port minuscule et une floppée de canards…ces villages sont souvent construits sur des escaliers à flanc de montagne, et si l’on en fait rapidement le tour, des sentiers mènent souvent au delà… vers le haut, comme vers ce refuge de montagne où j’ai dormi trois fois déjà, où il n’y a pas l’eau chaude mais une cheminée devant laquelle est servie une « polenta uncia » (dialecte local) à suer du beurre pendant trois jours et une tarte au pomme, mon dieu quelle tarte aux pommes… ou vers le bas, vers quelque bord de lac désert invitant à la baignade… si je vous dis qu’en plus ils boivent là bas le Spritz comme de l’eau (mais l’appellent « bianco sporco » pour faire couleur locale), que des confréries médiévales s’y retrouvent autour de banquets et d’une chèvre domestique appellée Federico, et que d’en haut, sur l’une des crètes que parcourt le chemin de randonnée, on voit à la fois les cimes des hautes Alpes et les deux branches du lac, Lecco et Como, un versant feuillu d’un coté et un fleuri de l’autre…

bref, une nouvelle randonnée est à prévoir (et bien cette fois, pas comme il y a deux ans où l’on s’est perdu à la nuit tombée en plein mois de novembre au milieu des sangliers, hum hum…)