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En Italie, les boisson qui piquent règnent en maître, et le mythe San Pellegrino n’est pas que cinématographique… Les italiens adorent l’eau gazeuse et les boissons qui piquent en général, et ils ont même du vin rouge qui bulle (le Lambrusco, que beaucoup jugent avec sévérité mais qui moi, m’émeut, avec sa poétique mousse rose…) Voyez plutot de quels elixirs inconnus se délectent nos amis transalpins… (et merci à Heidi pour la suggestion!)

Tout d’abord, il y a le chinotto, sorte d’erstaz italien du Coca-cola, aromatisé au chinotto (agrume originaire de Chine) et aux extraits végétaux. Tout aussi gazeux et riche en caféine que son cousin américain, mais doté d’un goût un peu plus amer et exporté dans le monde entier par San Pellegrino, il est consommé avant tout par les italiens, où qu’ils soient dans le monde, tel un symbole de la resistance du made in Italy… (pour les amateurs, le plus facile à trouver est le Chinò de San Pellegrino)

Dans le même genre, il y a aussi la spuma, même si sa consommation tend à se perdre: sorte de soda aromatisé, chaque producteur ou chaque bar italien y allait auparavant de sa version: à l’orange, à la menthe ou au cédrat, “bionda” ou “scura” (blonde ou ambrée), qu’on mélangeait parfois pour moitié à du vin… (A tester, la spuma 1938 de la marque Spumador qu’on trouve dans les supermarchés italiens)

Autre moment de la journée, autre boisson pétillante, passons maintenant au versant digestif de la bulle! Là encore, deux solutions classiques s’offrent à vous: les granulés Galeffi composés de bicarbonate, acide citrique et arôme à dissoudre dans un verre d’eau, qu’on trouve au supermarché dans des bocaux ou dans des pochettes souples (il parait qu’en France on en trouve chez Carrefour, foncez!); et la mythique Idrolitina dans sa boite jaune old school, d’une composition quasi identique (bicarbonate, acides malique et tartarique), vendue en sachets à dissoudre dans 1 litre d’eau… C’est bon, rafraichissant et bienvenu après un gros repas ou une soirée trop arrosée, et c’est donc à tenir dans ses placards à l’année!

Ces quatre boissons, si elles ont une connotation un peu vieillotte, résistent encore, et en en buvant chez moi (un comble!), je ne compte plus les « roooh j’en buvais chez ma grand-mère » et autres « naon ça existe encore?! »… Je crois même avoir relancé le truc, des souvenirs de limonade citronnée achetée au verre pour les plus vieux au « revival post-digestif chez papi » pour les plus jeunes!

Dans tous les cas, que vous aimiez ou pas, c’est à tester; à une époque où la moustache, le sac banane et les caleçons fluos reviennent à la mode, ces trucs pourraient bien devenir les boissons hype de demain, à siroter en terrasse ou à mélanger à quelque alcool ringard pour des cocktails italo-kitsch!