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Il y a des fois des choses qui me sidèrent… (et quand en plus je me suis réveillée à 5h du matin, je suis encore plus prompte à me laisser sidérer…) …le fait que les gens dans le vent portent à présent la moustache fait partie de ces choses… comprenez bien, au delà de l’effet Magnum en chemise bariolées et Brassens et ses po-po-po-pom, qui peut de façon bien compréhensible faire des adeptes (!), il y a aussi que mon père porte la moustache! Mon père dans le vent, qui l’eut cru! (Bulles d’infos dans son dernier commentaire avait bien raison, le « out » c’est « in »… à quand le retour des portefeuilles à chaines, des cravates en daim à franges, des t-shirt Walkiki et des rouflaquettes…)

Sinon, la raison des moustaches sus-citées, c’est la boutique de l’expo Dali au Palazzo Reale qui m’en a fourni le pretexte (j’aime pas trop Dali mais je voulais voir quand meme… les commentaires des gens m’ont sidérés aussi « t’as vu c’est trop bien sur ce tableau y’a un paquet de Camel dessinées, trop subversif le peintre », « c’est nul y’a pas beaucoup de tableaux connus », et « vous pouvez me prendre en photo devant le cadre s’il vous plait »… et dans la boutique de l’expo donc, entre le catalogue et les posters (à mettre au mur entre Bob Marley et Kurt Cobain sans doute, mode de la ringardise oblige), que vois-je? des rayons de t-shirts à moustache, de tasses à moustaches, d’écouteurs à moustaches meme (pour votre walkman, sa production arretée la semaine dernière faisant sans doute de lui l’objet de convoitise de l’été prochain), des gommes à moustache, des magnets à moustaches (c’est le frigo qui va etre content) et des crayons pour faire comme si vous aviez une moustache quand vous en appuyez négligemment le bout sous votre nez, perdu(e)s dans vos reflexions…

et le pire, c’est que j’en ai pris un, comme quoi, on a beau etre conscient d’etre faible devant les tentations élaborées par les gens du marketing, ça ne nous empèche pas d’y céder parfois…

En guise de pénitence, et bien que les employés municipaux s’affairent déjà à installer les lumières de Noel le long du Naviglio, mettant dans l’air un parfum noelisant bien agréable, je me suis interdit d’aller musarder au Christmas Village ouvert depuis ce matin… (mais je me suis tout de meme mise en quete de moules à panettones, faut pas déconner)

Et je poursuis la lecture de Moby Dick de Melville, dont Benaquista m’avait donné envie dans son Malavita encore... 740pages de baleines… c’est drole d’ailleurs… je n’avais jamais vraiment pensé conciemment jusqu’ici aux baleines… je veux dire au concept de baleine… le plus gros animal du monde, une peau de 9cm d’épaisseur dont on tirait le combustible des lampes à huile… me sont revenues en tete toutes les baleines, réelles ou imaginaires, croisées jusqu’ici… de l’enseigne Moby de piazza San Babila au cétacé apparu dans la Tamise il y a deux ans, du personnage d’un cahier de vacances de CE1 à la cote suspendue à Vérone qui aurait, disent les gens du cru, appartenu à une baleine venue s’échouer non loin… la baleine dans Pinnocchio aussi, et puis la baleine bleue des boites de sel avec sa dentition en forme de code-barre…

(ne vous inquiétez pas) (j’ai eu une période éléphant du meme genre, après avoir lu la lettre à l’éléphantdans le recueil l’affaire homme de Romain Gary…)

Sur ce billet n’importe quoi, je vous laisse, j’ai une part de tarte choco-coco à finir, puis je dois (de nouveau) classer mes livres (je ne trouve plus rien), avant de courir au Christmas Village (j’ai pas dit non plus que j’allais résister longtemps) pousser des ho et des ha sous le regard horrifié du Mec écoeuré devant tant d’enthousiasme mercantile…

Ce week-end c’est Halloween, mais pour etre honnète je m’en fiche pas mal, à part le gateau à la citrouille je n’y vois aucun intéret, par contre j’essayerai de vous montrer à quoi ressemblent les trucs qu’ils mangent ici pour la Toussaint… ça a des noms pas terribles (fave dei morti, ossa dei morti) mais ça ne doit pas etre mauvais (je remercie au passage ma prof de gym pour son efficacité à me maintenir des abdominaux décents malgré la quantité de choses répréhensibles ingérées derniérement)

Et puis aussi, faites-moi plaisir, je rencontre beaucoup trop de gens ennuyeux ces temps-ci, faites quelque chose de dingue ce week-end, un truc nouveau, différent, imprévu, débile, drole; soyez fous ,enthousiastes, exaltés, racontez-moi tout, et faites-moi réver! (ceux qui en plus auront une histoire de baleine à me raconter auront un bon point, c’est dit)