Sélectionner une page

en prévision de Paques, Heidi veut voir des oeufs… afin de répondre à sa requete de manière originale, je me questionnais donc, telle un grand philosophe (Hegel, au hasard, meme si ça n’a rien à voir, ça fait toujours bien de citer Hegel), un oeuf dur à la main… aussi me mis-je à penser aux grandes leçons de la vie (les proverbes quoi) sur l’oeuf… Après tout, Gustave Flaubert lui-meme ne disait-il pas que l’oeuf était le « point de départ pour une dissertation philosophique sur la genèse des etres »? (rien que ça… et dire que j’en ai mangé deux à midi sans me rendre compte de rien…) alors que faire, résoudre le grand dilemne à savoir qui, de l’oeuf ou de la poule, fut le premier? quelque chose autour de la notion de nid, de naissance?La loi de Murphy (mais si, vous savez, celle qui fait qu’il y a toujours une cuillère sous le jet du robinet et tout un tas de trucs barbants comme ça) dit quant à elle que « Quand le fond d’un sac d’épicerie se fend, c’est toujours celui qui contient les oeufs »… la thématique de l’omelette alors? une recette de tortillas?

« Si je devais pondre un oeuf pour mon pays, je le ferais » disait Bob Hope… et ça mérite d’etre signalé, ne serait-ce que parce que ce type a une des biographies wikipédia les plus marrantes… il anima 20 remises des Oscars, fut envoyé en tant que comique au viet nam pour soutenir les soldats, et joua au golf avec 11 présidents américains…(quelle vie!) Alors… favoriser la thématique de la ponte? de coquille? des graviers que picorent les poules pour ingurgiter le calcaire nécessaire à la fabrication des coquilles?

J’avais pensé aussi parler de l’oeuf Fabergé, de la nouvelle « l’oeuf » de Buzzati, tirée du recueil « le K » (sur lequel j’ai été interrogée en 2ème année de DEUG et où j’ai trop assuré et laissé mon examinateur tout ébaubi, un bon souvenir…), j’ai pensé un instant me rabattre sur la facilité et vous parler des oeufs en chocolat et de comment les cloches se transforment en Allemagne en lapins… (et du fait que Rome serait donc une sorte de terrier?…)… puis j’ai étudié la piste géographique de la rivière L’Oeuf, « prenant sa source en foret d’Orléans dont elle draine les sables et qui, après sa confluence avec la Rimarde , change de nom pour devenir l’Essonne, affluent de la Seine »… et puis finalement non… je me suis, encore une fois, rabattu sur l’absurde beauté d’une partie de pétanque… sur un oeuf devenu cochonnet, symbolique guide spirituel d’une troupe de papy à casquettes…

ps: « le printemps venu, la femelle du coucou, au lieu de construire un nid, s’en va déposer ses oeufs dans les pendules » François Cavanna