Je vous parlais hier avec un peu de retard de l’expo Nino Migliori… Aujourd’hui je vais pour compenser vous parler en avance d’une autre expo à voir absolument, celle de Tomás Saraceno au Hangar Bicocca. En avance, parce que si j’ai vu l’installation de l’extérieur, je ne suis pas parvenue à y entrer, alors que c’est là que réside semble-t-il tout l’interêt de la chose… Du coup, il va falloir que j’y retourne, mais laissez-moi d’abord vous expliquer, afin de vous épargner la même mésaventure, et de vous donner un avant goût de ce qui vous attend si vous êtes un peu patients…
L’expo en question, c’est celle de l’artiste argentin Tomas Saraceno, qui consiste en une installation dite d’architecture utopique de structures suspendues et fluctuantes, que le public peut expérimenter en tant que protagoniste. Le public devient ainsi un élément fondamental et variable de l’oeuvre, et contribue à filer la métaphore des particules qui, une fois en mouvement, peuvent influencer la matière (un peu de physique quantique?) et l’espace.
Les installations sont directement pensées pour le lieu dans lequel elles doivent s’insérer. Ici au Hangar Bicocca, la structure s’apparente à un réseau de filets façon toiles d’araignées, et des installations modulaires en membranes gonflables sur trois niveaux, suspendues à entre 14 et 20 mètres du sol, créent une sorte de zone d’interraction flottante entre les visiteurs.
En réalité, si je n’ai pas pu grimper dans les hauteurs de l’oeuvre, se trouver en dessous comme ce fut mon cas, c’est déjà participer, bénéficier d’un point de vue insolite sur les autres, et expérimenter la cohabitation par strates et de nouvelles façons d’occuper l’espace. Et toute la recherche de Saraceno est là, dans cette idée de dépasser les barrières géographiques, comportementales et sociales, et d’utiliser la technique et la technologie pour découvrir de nouvelles modalités d’interractions spatiales et humaines…
Pour y entrer, faites en sorte d’avoir du temps devant vous, et votre carte d’identité en poche; il vous faudra la présenter à l’accueil, signer un formulaire et attendre votre tour (2h15 d’attente samedi dernier…) avant de pouvoir rejoindre les hauteurs… Autre conseil: on évite les chaussettes trouées, et pas de jupette pour les filles, ou alors avec des collants bien opaques, puisqu’on vous voit d’en dessous! Je vous en dis plus dès que j’y suis retournée!
ps: L’accès à l’installation est interdite aux mineurs et déconseillée aux femmes enceintes, aux claustrophobes, épilleptiques, personnes souffrant de vertiges ou troubles de l’équilibre…
Hangar Bicocca – via Chiese 2 – Milano (ouvert de jeudi à dimanche de 11h à 23h, entrée libre) On Space Time Foam de Tomás Saraceno jusqu’au 3 février 2013
Une expérience visuelle pour nous, j’espère que tu trouveras le temps pour la vivre.
@heidi: j’espère aussi! je ne sais pas ce qui se passe en ce moment (ou si c’est moi qui ai vécu dans un trou ces derniers temps), mais il y a des tas d’expo géniales à Milan!