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Ceux qui ont déjà mis les pieds en Italie n’ont pas pu manquer d’apprendre au moins 2 mots, affitasi e vendesi (à louer et à vendre) placardés un peu partout en ville sur les portails, vitrines et grilles, pour signaler aux éventuels locataires ou aux chanceux acheteurs les appartements libres… La tradition locale veut que ces panneaux soient colorés, voire carrément fluos, histoire de créer des kaléidoscopes déjantés devant les entrées des plus grandes cours d’immeuble… Des symboles criards devenus emblématiques, et donc aussitôt détournés par des artistes, confirmés ou en herbe, et placardés à leur tour en masse sur les murs de la ville…

Une bien innocente façon de crier ses envies pour demain, non pas à louer ou à vendre, mais à boire, raconter et colorer, à ensabler, rêver ou embrasser, pour un espace public et une ville à jouer, à inventer ou à aimer…

J’aime ces déclarations d’amour (de dégoût parfois? odiasi, rubasi, sgovernasi…) au sus et au vu de tous, ces réappropriations d’une ville qui n’est pas que boursière, financière et immobilière, mais qui est aussi un lieu de vie, d’échange et de découvertes…

*à rêver