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Depuis que je viens réguliérement en Italie, et a fortiori depuis que j’y habite, j’essaye de lire le maximum de livres qui s’y passent ou s’y réfèrent… (pour les films, j’essaye aussi, mais honnétement il me faudra du temps pour combler mes lacunes!). L’idée, c’est donc de lister la médiathèque idéale pour se mettre dans le bain, avant un séjour ou une installation, ou tout simplement pour voyager de son lit! N’hésitez pas à enrichir cette liste de vos suggestions, j’essayerai quant à moi de l’étoffer réguliérement! Ici direction Rome, mais d’autres destinations suivront!

Les livres à lire

La modification de Michel Butor… surtout si vous voyagez en train! Ce livre à l’étonnante structure se déroule effectivement en grande partie entre Rome et Paris, et dans le train de nuit reliant les deux villes! Ou comment tomber amoureux d’une romaine, mais surtout d’une ville et d’une certaine idée du voyage!

Les ragazzi de Pier Paolo Pasolini: toute la violence de l’enfance dans ce livre à l’ancrage résolument romain, banlieusard et enfantin, le tout dans une langue riche et argotique qui est à elle seule une expérience exotique!

Romanzo criminale de Giancarlo De Cataldo (2002): écrit par un juge et inspiré d’une histoire vraie, celle de la bande de la Magliana dans les années 70-80, le roman traite de la criminalité organisée qui sévissait à Rome ces années-là. Entre trafics, prostitution, jeux de hasard et lutte entre bandes rivales, c’est tout un pan de l’histoire criminelle romaine qui s’étale sur presque 600 pages…

La Storia d’Elsa Morante (1974): au travers de personnages romains ballottés par l’histoire, le roman fait revivre les grands événements dramatiques du siècle en Italie: le fascisme, la 2e guerre mondiale, la libération, la shoah…

rome italie

Promenades dans Rome de Stendhal (1829): carnets de voyage du célèbre auteur, entre descriptions, rappels historiques et observations sociologiques…

Rome sous la pluie de Anthony Burgess (2004): la nouvelle vie sur fond romain d’un réalisateur veuf depuis peu, que ce résumé m’a donné une folle envie de lire…

-Autour des sept collines de Julien Gracq (1988): un livre intrigant qui, loin de faire l’apologie de Rome, en démystifie la beauté. Trop d’attentes, trop d’enthousiasme convenu? Ce livre est peut-etre l’occasion de calmer son ardeur, et d’apprécier la ville sans etre déçu!

Nouvelles romaines d’Alberto Moravia (1954): de petits récits sous forme de portraits, portraits d’une ville par les gens qui la peuple, par son dialecte, ses scènes de vie… (et dire que je ne l’ai pas encore lu, shame on me!!!)

Heures italiennes d’Henry James (1909): un récit de voyage façon 1900, qui semble aussi introspectif que voyageur.

Magari d’Eric Valmir (2012): si le livre ne traite pas sur Rome à proprement parler, cette dernière en est la toile de fond, et si l’histoire porte plus sur les événements politiques et sociaux des années 70 à 2000, le tout est tout de meme pretexte à une découverte socio-culturelle contemporaine de la ville italienne, au travers des souvenirs du personnage principal qui y a grandi.

Les mystères de Rome de Félix Deriege (1847): roman historique qui dresse le portrait de la Rome antique

Artemisia d’Alexandra Lapierre (1998): livre sur la vie de la peintre Artemisia Gentileschi, à la fois roman, biographie et thèse historique… Pour vous faire une idée, lisez ceci!

Journal romain de Renaud Camus (1985): sorte de journal destiné à une publication hebdomadaire dans le magazine Journal achrien, il est le récit intime de la découverte de la ville. Ceux que ça intéresse le trouveront en ligne, publié jour par jour, à 20 ans d’intervalle, par la Société des Lecteurs de Renaud Camus.

A quoi bon souffrir de Claire Chazal (2001): un roman sentimental dans la Rome du début des années 60 (Si quelqu’un l’a lu, j’attends son avis!)

Terreurs d’été d’Anna Maria Ortese (1987): Un tableau romain, mais aussi un livre sur l’exclusion sociale par la pauvreté. En lisant ceci, j’ai immédiatement eu envie de mettre la main dessus!

Les films à voir

-Roma de Fellini (1972) à voir absolument pour ses scènes baroques et flamboyantes, son ironie mordante et sa poésie foudroyante…

Mamma Roma de Pasolini (1961). Mamma Roma est le nom d’une prostituée romaine qui cherche à changer de vie et à offir à son fils la respectabilité dont elle a toujours reve.

Gente di Roma d’Ettore Scola (2003): Véritable hommage à Rome au travers de ses habitants, le film a été reconnu d’interet culturel national par la direction générale du cinéma du ministère des biens et activités culturelles italiens.

Vacances romaines de William Wylet (1953) je l’ai visionné juste pour pouvoir vous en parler (tant d’abnégation, c’est beau!), j’avais peur que ce ne soit un peu cucul… en fait c’est effectivement un peu cucul, mais c’est un chouette film quand meme, et certaines scènes sont vraiment réussies!

+la sélection des indispensables par Vicenzo Rossini, directeur du MilanoFilmFestival:

-Le déjeuner du 15 aout (Pranzo di ferragosto) de Di Gregorio (2008): dans la ville désertée en ce week-end férié, un homme doit s’occuper de quatre vieilles dames dont la famille est partie. Une comédie grinçante devenue un classique, à voir absolument!

La nostra vita de Luchetti (2010): Une peinture de moeurs cruelle au travers d’un drame social dans la banlieue de Rome.

Accattone de P.P.Pasolini (1962): tragédie sur fond de rapines et de prostitution, autour du personnage d’Accattone, un pauvre type qui tente de s’arracher au bourbier dans lequel il s’est lui-meme fourré…

Les nuits de Cabiria (Le notti di Cabiria) de Fellini (1957): Je n’en dis encore rien, mais j’espère vous en reparler bientot! 😉

dolce vita rome

Si vous avez quelque chose à ajouter, n’hésitez pas, le but est d’allonger la liste et d’en faire la médiathèque idéale du voyageur-lecteuravide d’évasion romaine! Quant à ceux qui souhaiteraient voyager pour de vrai, je vous invite à consulter le site Oh-Rome pour dénicher un appartement où résider le temps de votre séjour!

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