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Vous vous en souvenez sans nul doute, j’avais un jour au détour de la lecture d’une improbable revue vintage découvert l’existence de la varinette, sensationnel instrument à vent d’apprentissage ultra rapide qui devait, selon les slogans de l’époque, « détrôner l’harmonica ».

Et bien figurez-vous que, mardi dernier, dans un petit bar à l’esprit enjoué dont on reparlera plus tard, un musicien jouait d’une sorte de cousin  du fabuleux instrument plein de promesses, dont il tirait des sons à la musicalité douteuse mais à l’effet plus que certain. renseignements pris, le musicien n’appelait pas cela une varinette mais un kazoo, le principe étant cependant le même: une sorte de petit tube à bec percé d’un trou couvert d’une membrane qui vibre. Ainsi fut dit, voilà le Mec parti écumer les magasins de musique à la recherche de l’ustensile tant convoité, en vue de quelques essais. En gros tu chantes littéralement dedans, mais le son de ta voix se transforme au passage en envolées trompettistes (c’est du délire, je vous l’accorde). Après quelques timides essais à se dire que les bruits émis, quoiqu’amusants, sont loins des sons « doux et mélodieux du violon » annoncés par la réclame, on en vient vite à tester tout le répertoire de la chanson française, de Polnareff à Sardou (si).

Depuis, chez nous, c’est kazoo à gogo… (j’ai même pensé décommander le DJ du mariage auquel j’ai assisté ce week-end pour m’occuper du tout à grand renfort de kazoo, mais je crains que les invités n’aient pas été dans l’état d’esprit adéquat) (va savoir pourquoi) …n’empêche qu’à la moindre pause au travail, dès que le manque de motivation se fait sentir, dans la rue, en voyage ou aux arrêts de bus, pouët pouët me voilà car,  comme indiqué dans la publicité, « on n’est jamais seul avec sa varinette »…