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photo Patrick Murphy. Ca fait longtemps qu’on n’a pas parlé de pigeon non? Noble animal des villes relégué au rang de parasite par les citadins qui n’en sont pas moins (et toc), heureusement défendu par une petite communauté d’amateurs éclairés (si); j’aime quand les artistes rendent hommage à ce symbole de l’ame et du panorama urbains! Le travail suivant (signalé par une gentille lectrice, merci Zoé!) a été réalisé à l’occasion de la Biennale de Liverpool 2012 par Patrick Murphy sous le titre Belonging… Charmante façon de dénoncer la marginalisation des incompris, c’est en mode coloré qu’ils ont investi la ville et la Walker Art Gallery…

pigeons biennale liverpool

photo Mark McNulty

Une manière surtout concrète et inventive de prouver qu’il ne faut pas grand chose pour passer du statut d’intrus à celui de star du jour, et d’ouvrir une réflexion plus ample sur les notions d’appartenance et de marginalisation. Car qui mieux que le pigeon appartient à la ville? Nourri de ses déchets, logé dans les niches et recoins de son architecture, chauffé sur les bouches d’aération à l’instar des sans-abris… Et si je vous dis que le thème de la Biennale cette année-là était: « Unexpected Guest », vous la sentez, la vague allusion aux assiettes qu’on laissait avant sur le coin de la table pour les déshérités?

pigeons biennale art

photo Mark McNulty

A y bien penser, et si l’on considère que la ville est une grande assiette, les pigeons, indéniablement, en méritent au moins les miettes…