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Je manque cruellement de temps en ce moment, mais je tenais tout de même à vous parler, aussi rapidement fut-ce, de l’expo O’Clock (sur le temps, justement!) présentée à la Triennale jusqu’au 8 janvier. Pour la bonne raison que ça faisait longtemps que le musée milanais ne présentait pas une exposition de cette qualité, en terme d’installation comme pour la diversité et la qualité des oeuvres présentées. (Et aussi parce que je l’ai déjà vue deux fois, malgré un emploi du temps bien rempli, et que j’y retournerais bien une troisième)

photo Fabrizio Marchesi

Mais une expo sur le temps, qu’est ce que ça veut dire exactement? Ici, le but pompeusement annoncé par les communiqués serait d’étudier les rapports entre temps et design (ce qui, selon moi, ne veut rien dire) (mais je peux me tromper!). Pour ma part, ce que j’ai trouvé particuliérement intéressant, c’est l’utilisation des oeuvres en tant que représentation du temps plus qu’en tant qu’outil de mesure; l’idée est plus de rendre compte du passage du temps et de matérialiser sa fuite que de la quantifier…

Cette « matérialisation » d’un concept fuyant se décline de différentes façons, de la consumation d’une bougie à un processus d’impression en chaîne, du déroulage d’une bobine à l’écoulement de grains de sable par une serrure d’armoire, d’une flore sauvage envahissant un angle de bitume à un mouvement de balancier qui ralentit peu à peu, d’un processus de biodégradation à la diffusion d’une goutte d’encre…


photo Fabrizio Marchesi

Et puis, bien sûr, de façon plus classique, des horloges de toutes sortes, numériques ou poétiques, des citations sur le temps qui passe, des farandoles de montres et un fabuleux tableau d’affichage à clapets qui ne parlait qu’à moi… (si)

O’Clock time design, design time, à voir jusqu’au 8 janvier 2012 à la Triennale di Milano (viale Alemagna, 6- Milano) du mardi au dimanche de 10h30 à 20h30, le jeudi et le vendredi jusqu’à 23h. Entrée 8 euro.