Sélectionner une page

Ceux qui me suivent depuis un moment savent que j’aime bien les cartes. Les cartes citadines qui signalent les fontaines, les sites les plus photographiés, les toilettes publiques ou encore les spécialités culinaires d’un pays, bref celles qui mixent géographie et données. Forcément, je ne pouvais qu’adorer le projet de Spotify qui consiste à cartographier les morceaux les plus écoutés par ville (bon, en vrai, seulement les plus grandes villes pour l’instant), une fois exceptés les titres internationaux écoutés partout de façon à peu prêt uniforme. En se baladant sur la carte, on accède aux playlists des chansons les plus populaires du moment et on peut, au choix, anticiper en se mettant dans l’ambiance de ses vacances, découvrir de futurs hits encore inconnus dans nos contrées ou, comme moi, se replonger dans l’ambiance toute particulière de l’audio dans les supermarchés milanais. Pas franchement mon meilleur souvenir mais, au point où j’en suis, je suis prête à supporter même Laura Pausini (merci la nostalgie).

Spotify a beau ne pas forcément s’adresser à un public amateur de variétés, il n’est pas étonnant de trouver dans la playlist milanaise du rap italien un peu soupe, du rn’b de supermarché (je ne donne pas de noms, j’ai des copains qui sont fans), des filles qui crient trop fort en faisant hééééé et des pseudos crooners gominés à la voix vaguement rauque. J’ai toujours eu un peu de mal avec la musique italienne, sauf quelques exceptions (et les chansons napolitaines que j’aime bien mettre à fond quand je fais des pâtes), et peut-être qu’une thérapie intensive à base de musical map m’aidera à passer le cap. (Avec un ancien collègue de boulot italien on avait des blagues à base d’extraits de chansons de Tiziano Ferro, et j’aurais jamais pensé qu’à un moment ça pourrait me manquer!).

musical map spotify

Il y a quelques années, le Mec travaillait avec un texan qui s’était mis à écouter de la musque country une fois arrivé en Italie, alors que chez lui c’était typiquement considéré comme de la musique de ploucs. Comme quoi le mal du pays se soigne aussi avec de la musique « pourrie » (à mettre en italique et entre guillemets évidemment, aucune musique n’est pourrie dans l’absolu, tout dépend du contexte) (d’ailleurs j’aime bien la musique country, sans que dans mon cas ce ne soit en rien justifié par un spleen d’expatrié!)

Evidemment, après ces quelques considérations dépourvues d’affabilité, c’est d’un doigt tremblant que j’ai cliqué pour ouvrir le classement lyonnais! Qu’allais-je trouver derrière ce petit point vert? Et bien, sans surprise, quasiment rien dont le nom me soit familier (il va sans doute me falloir une bonne décennie pour rattraper mon retard) (Heureusement, dans le classement il y a Brigitte) (et aussi les Innocents) (oui j’ai 200 ans!!!) Bref, comme on a tous une ville qui nous manque et au moins une ville qui nous attend, je vous invite à voyager depuis votre bureau moite ou votre natte en raphia ou, pourquoi pas, à fermer les yeux pour choisir un point sur la carte ci-dessous et à vous laisser porter…

©OpenStreetMap – licence Open Data Commons Open Database Licens

Musical map – Spotify