Quand on vient à Milan pour la première fois, plusieurs choses frappent le regard qui s’élève vers les façades. Les murs colorés patinés dans certains quartiers, l’omniprésence de la brique, les tags sur les murs en pierre du centre… et les façades des immeubles entiérement carrelés. Verticalement, horizontalement, en vert, marron ou blanc… quand j’ai connu le Mec, il y en avait un certain nombre dans le quartier où il habitait, et j’ai passé pas mal de soirées à essayer de deviner, depuis le balcon, l’intérêt de la chose et les inconvénients de la pose…
Il semblerait que les architectes des années 70 aient pensé ainsi éviter les problèmes liés au viellissement des crépis. Imperméables et lavables, les surfaces carrelées semblaient alors apporter la solution aux problèmes de taches, coulures et moisissures… raté! Il suffit qu’une seule pièce se détache pour qu’elle entraîne avec elle, par simple infiltration, ses voisines en kyrielle! Un inconvénient, outre inesthétique, positivement périlleux pour les promeneurs malchanceux…
Ca donne aux rues des allures de couloirs de piscine, ou de géants ruisselants les jours de bruine, et ça pourrait presque être joli si les couleurs avaient été mieux choisies et plus gaies… Je crois que ça ne se fait plus, mais tant qu’ils tiendront debout, on verra se dresser, à la barbe et au nez du vent, de la pluie et du temps, ces étonnants murs carrelés…
Et des murs en moquette ?
@heidi: ah ah pourquoi pas? histoire de pouvoir faire des allergies aux acariens dehors aussi! ^^
MMMh, je suis moyennement fa du style
J’avais pas pensé aux infiltrations, tiens. J’étais à Milan aujourd’hui, et oui, en effet, ça attire toujours mon oeil.
C’est vrai que c’est tout à fait étonnant ces façades carrelées…
@LadyMilonguera: je me demande s’il y en a ailleurs en Italie, mais j’imagine que oui… disons que c’est un détail anciennement avant-gardiste qui maintenant a bien vieilli… quoique sur certains batiments l’effet soit très réussi!