encore une dose de salon du meuble milanais, après j’arrete, sinon vous finirez tout comme moi par en avoir marre… hier du soleil à nouveau et encore pas mal de kilomètres, entre zone chinoise, quartier Brera et quartier Isola…
la fabbrica del vapore, ancien dépot de trams reconverti en open space
cour de l’atelier du menuisier danois Anders Lunderskov
partenariat Recession design + Brico, où comment construire ses meubles avec des matériaux simples disponibles en magasin de bricolage
les installations poétiques d’Andrea Branzi
le show room Moroso
la galerie Stanze di Dimore
atelier de la céramiste Caterina von Weiss
installation Martin Margiela au Corso Como 10
et pour finir, ce matin, un tour via Durini dans les show-room de Flos, Luce Plan, B&B, Porro et autres géants du design… qui montrent bien peu d’inventivité cette année, hormis Meritalia, grace à la collaboration de Gaetano Pesce, qui de son travail sur la matière tire la collection « senza fine », de hideux objets dont on ne peut nier ni l’inventivité, ni l’originalité, ni l’unicité… des pièces se vendant de 20 000 à 120 000 euros, et qui en plus sentent mauvais…
et voilà, tout le monde remballe… impossible de tout voir… de toute façon, l’interet est moins de tout voir que de prendre la température de la créativité ambiante… verdict: pas énormément de nouveautés, moins d’exposants et beaucoup moins de visiteurs que les années passées… les valeurs sures demeurent, Dixon, Navone, Pesce et quelques autres; on sort un peu de ce design populiste du gadget trop présent ces dernières années, on oublie les tendances graphiques, baroques et le plexiglas fluo dont on ne pouvait plus, on commence à tater de l’écolo, de l’éthique, mais la motivation réelle n’est pas encore franchement là, les producteurs se montrent frileux (pas de nouveaux noms mais des rééditions, des anciens modèles produits avec de nouvelles couleurs, de nouvelles finitions…), on sort aussi, et c’est une bonne chose, du divertissement à tout prix, les meilleurs stands sont souvent les plus sobres, les moins aguicheurs… ce qui nous laisse espérer une prochaine mouture plus riche, plus innovante, avec une selection plus pointue… mais avec toujours ces coupettes offertes avec le sourire, ces essayages intempestifs de fauteuils sous couvert d’une critique matérique, ces fabuleux espaces ouverts au public pour l’occasion, cette mise en valeur de la ville dont ne profitent pas que les touristes, ces fetes, ces invasions populaires et ces soirées où tous s’improvisent à la fois guides et critiques… vivement l’année prochaine!