Sélectionner une page

Pour voir Milan d’en haut, il faut en général se hisser en haut d’un momument, d’une tour ouverte lors de quelque occasion spéciale, ou tout simplement du Duomo d’où l’ont voit meme, en scrutant bien par temps découvert l’horizon, les Alpes au loin (si). Mais j’ai découvert le week-end dernier qu’il était également possible d’en voir une partie du haut de l’unique relief de la ville, la colline Monte Stella…

En réalité ancien tas de gravas issus des bombardements alliés durant la seconde guerre mondiale et de l’élimination des anciens remparts de la ville, la montagnetta (petite montagne) transformée en parc atteind la hauteur vertigineuse de 45mètres… Des caractéristiques qui peuvent prêter à rire; mais qui pourrait, à Milan, dédaigner quelques hectares de verdure ou l’ombre d’une dizaine de chênes ou d’érables?

Moi, à peine arrivée, j’y ai vu des cèdres et des sapins et je me suis dit « ça y est, c’est les Vosges ». Plus loin, j’ai croisé des papillons, joie fugace, et même quelques fleurs de champs… Arrivée en haut, des graviers plein les sandales, j’ai pu contempler la banlieue nord-ouest de la ville à mes pieds (endoloris) au son de la bretelle de l’autoroute pour Côme… Il parait que par temps clair et non pollué (autant dire 3 jours par an), on y aperçoit les Alpes et même les Appenins au loin…

Mais j’ai aimé y contempler le stade San Siro d’en haut, y reconnaître les tribunes de l’hippodrome au loin, et la zone industrielle entourée de verdure… Informations prises, je ne suis pas la seule à trouver un certain charme à cette colline impromptue: si je savais déjà qu’elle était le lieu de rendez-vous de coureurs et cyclistes en quête de sensations modérées, j’ai appris que, dès les premiers flocons de neige, des snowboardeurs supramotivés s’y retrouvent, et que des compétitions de slalom en ski y ont meme été organisées dans les années 80!

Si je vous dis qu’en plus, assis sur un certain banc, on peut apercevoir des athlètes à l’entrainement sur la piste d’athletisme en contrebas, et que quelque part près de la colline, se cache un terrain de pétanque qui ne demande qu’à s’animer au son du cochonnet rebondissant et des verres de pastis qui s’entrechoquent, hmm? (je sais, je suis d’un enthousiasme sans bornes…)