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Je vous en parlais il y a peu, les plantes ont toujours eu beaucoup d’importance dans mon quotidien. Mais depuis que j’ai un balcon, c’est carrément devenu de la folie! Je traque partout les graines, les pousses, les rejets, et ne sors plus me balader sans mon « kit à boutures », prête à tout moment à adopter quelque nouveau spécimen glané au bord du chemin, dans les jardinières de la ville ou dans les jardins. Sans vous faire la liste de toutes les espèces ramassées, je vous avoue juste comme ça avoir bouturé un chêne, un érable et un figuier dans les semaines passées (j’ai la folie des grandeurs, je sais) (mes voisins ne se sont encore rendus compte de rien, mais ils ne vont pas tarder à flipper).

bouture houblon

fleurs des chemins

En fait, comme je suis déjà une grande marcheuse, il me suffit d’emporter avec moi de quoi récolter mes trouvailles, et ma route croise forcément celle de quelque plan de houblon doré (berges de Saône), lierre (colline de Fourvière), roses (jardins suspendus de Perrache) ou euphorbe (parc Blandan). Voilà pourquoi j’emporte partout des ciseaux, un peu de papier d’aluminium et de papier absorbant que j’humidifie pour ne pas dessécher les racines, un petit flacon d’eau, quelques mini-pots quand la chance veut que je trouve des rejets directement à repiquer… le tout dans un panier d’osier* pour ne pas abîmer les plantes les plus fragiles en les écrasant dans mon sac.

bouture buplevre

bouturer un figuier

boutures urbaines

Je trouve que c’est un joli prolongement d’une balade que d’en rapporter un souvenir à planter. A peine rentrée je taille, je mets dans l’eau ou en terre, j’installe, je marie à d’autres sauvages apprivoisées et j’attends de voir si la belle s’acclimate. J’avoue être assez chanceuse en général, les plantes se plaisent chez moi (même si le bambou, pourtant réputé facile, me résiste pour l’instant). Je suis loin de connaitre toutes les plantes des chemins, et j’utilise souvent l’application Pl@ntNet, une sorte de Shazam des végétaux, bien pratique pour identifier les espèces mystérieuses. La base de données n’est pas exhaustive mais l’identification par feuille, fleur, fruit ou tige permet souvent de recouper les infos.

faire des boutures

faire pousser un chene

Je me souviens qu’à l’école primaire, une instit’ (pourtant revêche) nous avait fait bouturer une plante de la classe en vue de la fête des mères. Je ne sais pas pourquoi je m’en souviens aussi bien (quand même, c’est loinnn!) mais je trouve que c’est à la fois une super idée de projet à moyen terme pour un enfant et un bon exemple de cadeau qui ne soit pas un objet. Et qui sait, c’est peut-être ce qui a marqué les prémices de ma passion aujourd’hui dévorante pour les plantes! Dans tous les cas, ça a toujours quelque chose de magique de voir, à partir d’une tige, parfois d’une simple feuille, d’un fragment, un plant complet se reconstituer avec juste un peu d’eau et de temps.

du vert dans la maison

faire ses boutures

mélisse sauvage

D’ailleurs, pour les lyonnais(es) que ça intéresse, on organisera à l’automne un troc de graines et de boutures au jardin partagé, je vous tiendrai au courant, des fois qu’il y ait d’autres gagas en ville avec qui échanger! Et vous, ça vous arrive de glaner un peu de verdure à planter lors de vos balades?

*Pour la petite histoire, je n’ai pas de sac à main, seulement un sac à dos Kanken et des tote bags. Du coup, ce petit panier d’osier a longtemps été mon « sac des grands jours » pour porter une robe ou une tenue un peu élégante avec laquelle mes sacs en toile auraient fait piètre figure (j’ai une idée de l’élégance un peu discutable, je sais)