Comme vous le savez, je suis une grande adepte des séries télévisées ringardes. Après une année à suivre les innombrables aventures des bien nommés Chapeau melon et bottes de cuir et une vaine quête de remplaçants valables au domaine d’Amicalement votre, Drôles de dames et autres Envahisseurs, j’ai enfin ma nouvelle série culte: Le prisonnier. L’histoire d’un agent secret britannique qui, après avoir pour d’obscures raisons démissioné, se retrouve enfermé dans une ville-jouet au bord de la mer, entouré d’espions et où la surveillance permanente par des badauds fictifs interdit toute évasion.
Le pitch, un brin curieux, est rondement mené par Patrick McGoohan, saisissant dans son rôle de détenu méfiant aux intonations rudes (en VO) et aux sourcils froncés (rassurez-vous, son sex-appeal de mollusque s’améliore aux alentours de l’épisode 10, quand il se met à la boxe et se permet de temps en temps un fugace sourire, ironique certes, mais que voulez-vous, on ne se met pas à dos un village balnéaire sans séquelles) (Et puis, pour ce qui est de rire, attendez un peu de voir l’ennemi incarné par des ressortissants de Star Trek, ou par un intrigant ballon de baudruche subaquatique)
Mais pourquoi donc vous parle-je donc (si) du Prisonnier? Tout simplement parce que la ville de style vaguement italien qui sert de décor à la série, et qui se trouve au Pays de Galles, est en réalité l’oeuvre d’un gentil fou, Sir Clough Williams-Ellis, architecte milliardaire qui a voulu recréer à Portmeirion une sorte de Portofino ligurien, villas et folies comprises (c’est le cas de le dire).
Au final, une quinzaine de bâtiments tout au plus, mais qui suffisent à donner au décor un indéfinissable charme trouble, et rendent impossible pour le prisonnier sa localisation exacte. Evidemment, depuis que j’ai appris que ça se visitait, je trépigne d’envie d’y aller pour enfiler moi aussi des costumes kitsch à rayures et renifler l’air mystérieux du Village sans nom…
Le plus amusant c’est que, si vous jetez un oeil au site internet de Portmeirion, c’est un peu comme dans la série, truffé de webcams et complétement mis en scène pour la galerie!
photos 2 et 3 par Tim Richmond, source www.portmeirion-village.com
A l’époque, qu’est ce que nous avons détesté cette série, cet homme qui courait après la sphère ! Mais peut-être nous la regarderons d’un autre oeil aujourd’hui ?
Mais le plus surprenant ce décor au Pays de Galles !
@matchingpoints: c’est pas plutot la sphère qui court après lui? ^^ en fait ce que j’aime bien, c’est le mystère, rien n’est jamais révélé (je ne les ai pas encore tous vu mais je le sens aussi venir comme ça!) ni décrypté, c’est à chacun d’imaginer le sens qu’il veut donner à l’histoire. D’ailleurs si vous faites un tour sur internet, les interprétations sont variées et vont de l’allégorie politico-sociale à la psychanalyse la plus débridée! Je ne crois pas qu’on fasse encore de séries dans ce genre aujourd’hui (à vrai dire je n’en ais rien, vu ma pauvre culture en la matière) mais il me semble que tout a un début et une fin, et que les mystères s’éclairent quand l’histoire avance, et non le contraire…
non aujourd’hui on y est dans ce système ou nous ne sommes plus que des numéros,en tout cas nous y allons !
@stanescu: tant que mon fromager ne fait pas un rapport téléphonique après chacun de mes passages… 😀
Vous voyez bien que nous n’avons rien compris ! Mais vous arrivez presque à nous convaincre de regarder…
ça ne me dit rien du tout cette série. Je ne suis jamais tombé dessus par hasard mais on est amateurs dans le coin, alors on va aller voir ça de plus près !
@la pintade aixoise: si tu veux jeter un coup d’oeil y’en a pas mal en VO sur youtube (j’dis ça j’dis rien)
C’est culte !
Et… « je ne suis pas un numéro !!! »