En Italie, y’a un truc incroyable avec la bouffe. Dans la rue, au boulot, au téléphone, tout le monde ne parle que de ça. A la plage en été, dès 8h du matin, les matronnes élabore le menu du midi, passent leur temps à promettre glaces et en-cas aux enfants et les messieurs rivalisent de brio dans l’énoncé des plats dégustés la veille… Quand mes parents sont venus à Noël, j’avais beau les avoir prévenu, ils ont halluciné devant la folie du panettone: dans les vitrines, par monceaux, partout, en montagnes au supermarché, au bras de tous les passants dans les rues, par piles ficelées sur les valises à la gare… un vrai délire!
Pour ma part, je ne me remets toujours pas de voir des glaciers bondés en hiver, ni d’entendre dans le métro des hommes de tout âge faire à leur maman un compte-rendu détaillé des plats ingurgités dans les jours derniers… Lors de mon premier rendez-vous client de l’année, la première chose qu’on m’a demandé a été « tu as survécu? » « A quoi? » « A l’avalanche de bouffe pardi! ». Parce que si en temps normal c’est déjà du délire, la chose revêt en temps de fête de terrifiantes proportions, et un repas de réveillon se compose au bas mot de 2 entrées, 2 plats de pâtes/risotto/crêpes fourrées/lasagnes/ gnocchi (au choix), 2 plats de viande/poisson et leur accompagnement, et un dessert (sans parler du déluge de fruits secs, chocolat et nougats). Et à minuit, badam, on sort le panettone (si).
A nouvel an, même programme, sauf qu’à minuit, on est sensé manger (encore!) des lentilles qui apportent prospérité pour la nouvelle année et du cotechino (grosse saucisse bien grasse et gélatineuse). Et du pandoro aussi (pour varier) (mais souvent, avec de la glace ou un sabayon parce que c’est léger).
Bref. Pour ceux qui préfèrent les chiffres à mes élucubrations, lisez plutot: selon une étude menée par Quandoo.it, les italiens consomment à l’année 542 milions de kg de glaces et 17.746 kg de chocolat! Un compteur en temps réel permet de se rendre compte à la seconde des quantités ingurgitées, voir le compteur d’huile s’envoler suffit à rendre compte des proportions considérées et celui des glaces atteindre des sommets n’en finit pas de m’emerveiller! Envie d’essayer? Le compteur en temps-réel est là, cliquez!
Les panettones accrochés aux valises me manquent 🙂 et tout bien réfléchi, c’est plutôt les français qui sont bizarre, à ne pas s’intéresser à ce qu’ils mangent 😉
J’ai attendu d’avoir un petit peu de temps pour parcourir ton blog et sourire face aux situations que je rencontre depuis que je me suis installée à Turin !
Les glaces c’est un rituel incontournable (Chez Fioro et nul par ailleurs à Turin !… Si jamais tu viens faire un tour du coté de l’ancienne capitale).