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Ça fait un bail que je ne suis pas passée par ici, alors vous m’excuserez si je suis un peu rouillée du clavier. Je passe mon temps à écrire – au boulot, dans des carnets, des fichiers top secrets – et il me faut parfois un temps d’adaptation entre tous ces formats et pour jongler avec les différentes voix (vous lisez bien, je n’entends pas des voix, j’ai des voix) (je n’suis pas folle vous savez). Comme j’ai plein de choses à vous raconter mais un peu de mal à ordonner tout ça, j’ai eu envie de reprendre ce bon vieux format des vracs que je n’utilisais plus guère et d’en faire un modèle récurrent, histoire qu’on s’y retrouve entre les articles sur Milan, les instants culturels et le reste.chat livres

Point lecture

Une amie qui venait de finir quelques ouvrages très sérieux m’a demandé de lui prêter des livres « joyeux »; j’ai écumé ma bibliothèque et je me suis rendue compte que parmi mes favoris il n’y avait pas beaucoup de romans drôles. J’ai bien déniché quelques Douglas Coupland, David Sedaris et John Kennedy Toole sous la poussière, mais force est de constater que la littérature comique manque à l’appel. Du coup, j’ai besoin de vos conseils, s’il y a des livres qui vous ont fait marrer, je veux des noms!

Si vous aussi vous aimez les conseils lecture, je ne peux que vous recommander cette vidéo de Pénélope Bagieu pour Konbini. Une déambulation dans une librairie qui donne envie de tout lire, avec des conseils criants de sagesse à base de « je me faisais chier chez mon oncle et j’ai découvert Dune » <3

coucher de soleil

Point écriture

A la fin de l’hiver, ceux qui me connaissent le savent, je déprime. Manque de vitamine D, nostalgie des tomates, blues hormonal? Nul ne sait, mais ce que je n’ignore pas (en prenant de l’âge, on finit par se connaitre un peu) c’est que c’est tout à fait le moment pour moi de fuir toute activité déprimante à base de bingewatching de série* qui fait sombrer mon moral, et au contraire de me lancer dans de nouveaux projets perso qui vont m’absorber jusqu’au retour des beaux jours. Bref, j’entame cette semaine la relecture/correction de mon projet d’écriture du NaNoWriMo 2019 et j’ai bon espoir d’en finir avant l’été, histoire de retourner hanter l’imprimerie du quartier en même temps que les étudiants en charrette avant leurs partiels (ah, les souvenirs…)

*Sur les conseils d’amies, j’ai décidé sur un coup de tête de combler sur le tard mes lacunes adolescentes en regardant Buffy. Les 2 premières saisons avalées, j’ai réalisé que ça virait à l’addiction et je me suis « auto-spoilé » les 5 saisons suivantes en lisant les résumés sur Wikipédia pour me couper l’envie de les regarder. Une technique conseillée par une copine au chômage qui s’abîmait dans une passion sans retour pour Gossip Girls avant ce traitement de choc. Testé et approuvé!

fourvière brouillard lyon

Point food

S’il y a un truc que j’aime dans vie, c’est les newsletters (et aussi les cornichons de la marque Kühne, l’océan, les robes à fleurs et deux-trois autres trucs avant). Dans le genre, celle de Titiou Lecoq pour Slate est un vrai plaisir hebdomadaire. Découverte plus récemment mais tout aussi jubilatoire, Mordant, celle de la journaliste société belge Elisabeth Debourse me met en joie à chaque envoi. Elle y parle de société, de bouffe, ça donne envie de manger, de parcourir des livres de cuisine comme des romans et les villes comme des cartes de restaurant, avec enthousiasme et gourmandise. Abonnez-vous!

plantes dessins

Des trucs cool

Si vous aimez les illustrations botaniques et les planches de sciences naturelles, voilà de quoi vous réjouir: la Biodiversity Heritage Library a récemment publié 15.0000 illustrations tombées dans le domaine public, libres de droits et en haute résolution. Je pourrais passer des heures à scroller sur leur compte Flickr ou sur Instagram entre planches de fleurs, de coquillages et des champignons!

Sans transition, j’ai découvert il y a peu le travail du photographe François Prost sur les façades des boites de nuit de campagne, et peu de choses me réjouissent autant que de parcourir la galerie photographique de ces endroits hors du monde, d’autant plus incongrus quand on les voit de jour, délivrés des brumes des néons et de l’alcool bon marché. Entre la poésie et le kitsch, il en émane une sorte de nostalgie du mauvais gout qui me fascine autant qu’elle me désole (et c’est une fille qui s’est déhanché dans un lieu perdu appelé l’Extrême qui vous le dit!)

Dans le genre madeleine de Proust, je ne peux pas garder pour moi la découverte du compte Instagram Posti sinceri, qui recense les bars, trattorie et autres cercles de boulistes milanais. Tout là-dedans me crie à quel point Milan me manque, l’esthétique contestable, les enseignes criardes, les dentelles plastifiées, les machines à café… A chaque nouvelle photo publiée, j’ai l’impression de reconnaître l’endroit, pour découvrir ensuite qu’il se trouve dans une rue où je n’ai jamais mis les pieds. C’est tellement mon Milan, et je ris si fort quand de grandes enseignes en France essaye de recréer des « décors à l’italienne » alors que les vrais endroits italiens ressemblent à ça… L’alu brossé, le bois au mur trop ciré, les nappes en diagonale et le bar encombré, c’est vilain mais c’est tout ce que j’aime!

pin parasol dennis van den worm

Autre découverte italienne, il existe une association des amis des pins de Rome vouée à la valorisation du Pinus pinea L. le pin parasol emblématique de la capitale italienne. C’est le genre d’information complètement inutile qui me met en joie. J’adore que les gens s’intéressent aux arbres de leur ville. A Milan, un groupe s’était mis à lister les arbres fruitiers et sur le même thème à Lyon, j’avais été ravie de découvrir l’année passée que les arbres de la ville étaient recensés et cartographiés en OpenData par le Grand Lyon. Pratique pour identifier une essence inconnue, ou pour improviser une balade dans un nouveau quartier… Qui sait qu’à Marcy-l’Etoile, rue des Templiers, il y a un cerisier japonais? Qu’on trouve un Ginkgo biloba de 10 mètres de haut sur un parking de Caluire-et-Cuire? Grâce à cette carte, je sais où dénicher des noisettes, un Paulownia en fleurs ou cueillir des poires, et que le grand platane de la place d’armes du parc Blandan a été planté le 14 juillet de l’année 1900. Bref j’ai l’impression d’avoir un pouvoir magique et une lecture nouvelle de la ville, racontée par ces grands anonymes qui nous voient aller et venir sans être vus.

faire pousser avocat

Ce post a pris une tournure très végétale, ce n’était pas vraiment prévu mais du coup j’en profite pour vous parler de l’avocatier qui trône dans ma chambre. Vous avez sans doute déjà fait l’expérience d’en faire germer en terre ou dans un verre d’eau, et vous êtes réjouis de voir les premières feuilles se développer. Dans le genre, j’en ai eu plein, mais peu ont résisté dans le temps, hormis celui-ci, qui après 2 ans dépasse aujourd’hui 1 m de hauteur et n’en finit pas de faire de nouvelles branches. Donc si ça marche bof-bof de votre coté, tenez bon et persévérez!