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Je me suis rendue compte l’autre jour que j’avais égaré un article sur Romain Gary dans les archives du vieux blog, honte à moi. Je me permets donc d’y remédier en republiant ici cet article de janvier 2010…

Comme on va parler ici de Romain Gary, sachez que toute objectivité sera absente de ce post, et que les Oh, Ah et autres Youplala connexes, dont la présence ne devrait toutefois pas gêner la lecture, ne sont que l’expression d’un enthousiasme sans bornes…

Que dire de Gary si ce n’est qu’il est l’un de mes auteurs favoris, que mon admiration se renouvelle a la lecture de chacun de ses livres, que j’ai lu Le grand vestiaire deux fois, Adieu Gary Cooper trois, donné l’un de ses pseudos à une de mes recettes (la fameuse tarte Ajar) et celui d’un de ses personnages à mon veston favori?

livre romain gary

Avec Les mangeurs d’étoiles, il m’épate une fois de plus avec une histoire qui pourrait presque se résumer à ses personnages: un dictateur sud-américain (qui n’est pas sans rappeler celui de L’automne du patriarche de Gabriel Garcia Màrquez), un journaliste suédois camouflé en camarade d’Hitler, une américaine et des saltimbanques comme s’il en pleuvait, du ventriloque au jongleur en passant par le magicien, l’hypnotiseur et l’évangéliste, réunis pour le bon plaisir du susnommé dictateur qui, croyant son arrivée au pouvoir dûe à l’appui de quelque force obscure, cherche parmi eux celui qui, en démontrant son pouvoir, prouvera l’existence de celle-ci…

les mangeurs d'étoiles

C’est cela qui fait de lui un mangeur d’étoiles (outre son appétît pour les starlettes hollywoodiennes), au même titre que ces indiens qui mâchent les feuilles de mastala (les fameuses étoiles) pour supporter leur sort et voir, même dans le désarroi, un ersatz de lumière…