Ma pile de Tom Sharpe s’amenuise… mais déjà il me tarde de dégotter la suite des aventures de Wilt, tantot aux prises avec de dangereux terroristes et une production artisanale de bière, tantot avec des soldats américains et une coquille pour le moins incommodante… Le titre du volet suivant: « Wilt4, ou comment échapper à sa femme et ses quadruplées en épousant une théorie marxiste », laisse entrevoir un monde de possibilités, pour le meilleur et pour l’absurde… Quant à « Porterhouse », s’il a déclenché chez moi un peu moins de fous rires, il vaut d’etre lu, ne serait-ce que pour la scène de fantasme de la femme de ménage dominatrice (le père de l’auteur, pasteur à la morale rigide, n’a jamais du s’en remettre) ou encore celle où Zipser est contraint, face à un homme d’église presque sourd, de se confesser à l’aide d’un mégaphone… Le tout sur fond de vieille morale et de principes anglais, entre Guiness et collège de Cambridge, maintient des conventions et dégéneressence des propos…
J’avais aimé « Bar 2000 » de Stefano Benni; ses histoires de percolateurs, de piliers de comptoirs, de supporters belliqueux et de pécheurs vantards… c’est pourquoi il n’a pas été difficile samedi dernier à Vérone de faire mon choix quant au livre qui accompagnerait mon trajet retour… « le bar sous la mer » réunit encore une fois des personnages variés autour de tables de bar… mais cette fois, ce sont ces personnages eux-meme qui racontent des histoires… une mise en abyme, quelques pastiches littéraires et une succession de récits tenant du conte qui ne sont pas sans rappeler Italo Calvino, des histoires de coin du feu tout à tour banales (la guitare magique), fantastiques (Oléron), légendaires (Matu-Maloa), ou meme cyniques (la traversée des petits vieux), mais où l’on sent toujours un regard amusé et bienveillant sur les gens et les choses…