(« je ne lis que des livres d’occasion » Erri De Luca) De tout temps j’ai fréquenté les bouquinistes, les coins de brocante où s’entassent les livres, les kiosques littéraires des bords de rue… Il y a dans les livres d’occasion une dimension qui va au-delà de leur contenu… Des couvertures d’un autre âge, des coins de page cornés, un nom sur la page de garde, un billet d’avion ou une carte de visite indienne en guise de signet oublié là…
En dehors de l’économie réalisée (rappelez-vous, c’est l’austérité), le livre d’occasion, au travers de son histoire propre (né chez un imprimeur de Saône, grandi dans une librairie de quartier, trainé dans un fond de sac, lu dans un aéroport bordelais avant d’être laissé en Italie à quelque ami étudiant en programme Erasmus, ami qui finira, un jour de dèche, par l’amener au bouquimiste le plus proche contre quelques euros…), le livre d’occasion disais-je, c’est déjà un voyage en soi…
(« dans cette librairie vous ne trouverez que des livres ringards ») Je vous ai déjà parlé du Libraccio, la chaîne de librairies milanaises dotées d’un vaste rayon d’occasion, et ce même en langues étrangères… Sur l’une des rives du Naviglio Grande, ils ont ouvert il y a quelque temps un autre point de vente, spécialisé dans les livres d’un autre âge… Livres de cuisine, romans policiers, livres pour enfants et livres étrangers sont vendus pour la symbolique somme de 2 euros… Outre des romans en français, j’y dégotte réguliérement d’absurdes éditions qui font la joie d’amis farfelus (le dernier en date, un manuel pour devenir magicien en 1/4 d’heure…)
Alzaia Naviglio Grande, 26 (du lundi au samedi de 15 à 23h, dimanche de 10 à 13h et de 15 à 19h)
Et puis en décembre, deux événements autour des livres d’occasion sont prévus: Librando du 9 au 11 décembre (viale Espinasse 99) et le Salon du livre d’occasion du 7 au 10 décembre de 10h à 19h (Fiera MilanoCity, piazza Carlo Magno 1)
Il m’arrive assez souvent d’acheter des livres d’occasion ou de pratiquer le ‘cross booking’… il fut un temps ou je ne me serais pour rien au monde séparer des bouquins que j’avais aimer mais aujourd’hui les temps ne sont plus au stockage !
Les bouquineries sont mon paradis, j’adore sentir l’odeur des vieux livres, imaginer leur histoire et caresser les couvertures écornées. Sans parler des petits prix 🙂
En France, avec l’augmentation de la TVA sur les livres, on en sera bientot réduits aux occasions … mais ça ne sera plus un choix. Malheureusement.
@Lucie: c’est vrai que lire va bientot devenir un luxe… comme beaucoup de choses… ceci dit je n’ai jamais été avide de nouveautés littéraires, donc le marché du livre de poche d’occasion généralement me suffit!
Je recherche des livres d’occasion uniquement en Italien, car j’apprends cette langue et je n’ai pas le budget nécessaire pour des livres neufs.