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Finalement, je dois dire que ma mononucléose et moi on a eu du nez de ne partir à la mer qu’à la toute fin du mois d’août. D’attendre que les milanais soient tous rentrés et que les orages de l’été soient passés pour s’en aller découvrir Lerici, toute petite ville près de la Spezia en Liguria, entre les 5 Terre (toujours pas vues, snobisme absolu!) et la Toscane, dans le joli golfe bleu dit « des poètes », dans ce petit coin de paradis qu’est la Liguria coté « Levante » avec sa cote sauvage et difficile d’accès (en opposition au « Ponente » qui va vers Ventimiglia et à ses agressives infrastructures touristiques). Trois jours c’est court, mais c’est déjà assez pour retrouver le plaisir de sortir shorts et méduses au moment où les milanais renfilent leurs costumes de ville!

lerici baie des poètes

liguria

Je vous ai déjà dit mon amour pour les villages ligures de Bonassola, Levanto, Framura, Camogli… Mais comment ai-je pu si longtemps ignorer l’existence de Lerici? C’est sur un coup de tête, après avoir vu une photo de la côte sur Instagram, que nous nous sommes décidé! Nous qui n’aimons pas prévoir (acheter des billets de train 10 jours à l’avance, ça doit être notre record d’anticipation), bien nous a pris cette fois de patienter un peu, nous n’en avons que mieux apprécié les lectures au soleil, les rues colorées, les gens sous-lookés à la plage et un certain vin blanc bien frais qui nous a d’office liés d’amour à la première trattoria où on a mangé!

plage liguria italia

ligurie italie

Et puis, quelle belle idée que de filer au pays de la farinata (sorte de galette fine de pois chiche apparentée à la socca niçoise) alors que je m’efforce d’éliminer le gluten de mon alimentation! (J’avoue, j’ai quand même mangé, et savouré comme jamais, une portion de focaccia à la crescenza!) (mais c’était en regardant une compét’ de kayakpolo dans le port donc ça compte presque pas, on est d’accord?)

spécialité italienne liguria pois chiche

lerici

Et puis la plage, parlons-en, vu qu’elle est de sable fin et non de galets comme souvent en Liguria (en général, je préfére les galets, mais après la fermeté du sol de camping j’avoue avoir apprécié le moelleux des siestes au soleil le matin), et puis le camping qui, quoiqu’un peu perché, dispose d’une échelle qui descend des rochers pour pouvoir plonger dès le réveil ou après le diner et aussi, luxe suprême du campeur ensablé-écrantotalé, de douches avec eau chaude à volonté!

gelato italiano

plage lerici

Hum tu la sens, la nostalgie dans mes paroles après le tri des photos une semaine après? Pour etre honnête, je suis à deux doigts de réserver à nouveau des billets!

Une bonne adresse pour manger de la farinata, una pasta con le vongole et le fameux vin blanc sus-cité: Trattoria Luisa (Piazza Mottino 5), un restau familial sans prétention et assez bon marché mais où le pain est fait maison et la farinata dans les règles de l’art!

trattoria lerici

Et pour finir, je ne peux que recommander aux amateurs le camping Maralunga (via Carpanini, 61) sous les oliviers, en haut de la colline qui domine la baie (z’avez remarqué, pour trouver les endroits les plus sympas il faut souvent monter? mais c’est faisable à pied si vous suivez le sentier piéton (hum, en fait, plutôt un escalier!) (mais où plus qu’à la plage ne conscent-on pas à travailler le galbe du fessier?) qui part de la place principale et monte vers le chateau). Mais revenons au camping: personnel moyennement affable mais service impeccable, nombre hallucinant de sanitaires et douches, eau chaude, épicerie même pas hors de prix qui propose aussi du fromage local (après la montée des escaliers on a bien le droit!) et service de consigne gratuite des sacs à dos! Mais surtout, surtout, l’odeur des oliviers et le bruit de la mer en contrebas sur les rochers le soir, et la vue, imprenable, sur le large et la baie.

camping liguria

accès mer camping maralunga lerici

Pour y aller sans voiture: prendre un train direct vers la Spezia (prix entre 20 et 60 euro selon la date d’achat) et, de là, le bus pour Lerici (25 minutes, 1,50 euro) (les tickets ne sont pas vendus à bord, mais auprès du kiosque à journaux dans la gare) qui vous déposera sur la place principale, devant le port.

lerici

Ps: au moment où j’écris un orage de grêle vient de s’abattre sur Milan et je trouve pas les mots pour décrire mon envie de me trouver justement là, les fesses sur une serviette de plage, en train d’apéroter avec vue sur les paréos bariolés et les mollets huilés.