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Evidemment, j’aurais du me douter en acceptant de participer au partenariat PriceMinister que la BD choisie arriverait en retard (merci la poste italienne), et donc après la date limite fixée pour participer… Heureusement, la Bd en question, Le Nao de Brown de Glyn Dillon, était suffisament passionnante pour que j’en achève la lecture en une heure…

Glyn Dillon

La première chose que j’en dirais, c’est que c’est une BD pour le moins bizarre, à déconseiller donc à ceux qui cherchent une histoire lisse et sans surprise, linéaire et limpide. L’histoire d’une fille qui a des tocs (troubles obsessionnels compulsifs), sauf qu’au lieu de vérifier 30 fois si elle a bien fermé une porte ou tourné le robinet du gaz (j’en suis!), elle s’imagine en train de buter les passants, amis ou chauffeurs de taxi… Des pensées pour le moins inquiétantes qui ne s’appaisent qu’après de longues heures à méditer, parfois dans un centre boudhiste, mais plus souvent devant la poignée de porte des toilettes les plus proches…

Evidemment, l’angoisse régit la vie de ce personnage attachant, dessinatrice mi japonaise-mi anglaise qui assume pourtant son coté bizarre en collectionnant gadgets japonais et en entretenant avec ses proches des rapports souvent déroutants… Elle craint les mouches et les enfants, se raconte de drôles de choses dans sa tête et finit par s’enticher d’un réparateur de machine à laver…

bande dessinée glyn dillon

Raconté comme ça, ça a l’air barge, mais en fait, tout se combine et prend sens,  et s’orchestre autour d’une réfléxion philosophique sur le sens de la vie, nos tentatives pour dissossier le bien du mal et l’angoisse qui émane de cet irrésolvable dilemne. Si les nombreuses références bouddistes ou japonaises me sont souvent restées obscures, j’ai aussi aimé cet histoire d’homme végétal qui s’infiltre dans les pages et dont le récit accompagne, en version déjantée et marronesque, celle de Nao.

Vous n’avez rien compris à ce que je vous en ai dit? C’est normal, et c’est même plutot bien, car ce livre et de ceux que, pour comprendre, il faut avoir entre les mains!

Ma note pour le palmarès PriceMinister: 16/20