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Un livre encore avant les vacances, en espérant que la neige ne nous retarde pas trop, sans quoi d’autres lectures pourraient bien être amorcées sur un certain quai de gare…
J’ai choisi ce livre de façon absolument anti-objective, c’est à dire, non pas d’près son auteur, ni même son titre, et encore moins pour sa 4e de couverture niaise comme tout… Non, je l’ai choisi pour la photo de couverture… (et j’imagine qu’en voyant la photo, vous vous dites que j’ai effectivement besoin de vacances… entre le fond barriolé, le parapluie fuschia, le jacquard à losanges marrons et le type dépenaillé, vous vous dites que j’ai des goûts vraiment merdiques…)
En réalité, la photo (de Luc Choquer pour ceux que ça intéresse) est assez représentative du livre qu’elle illustre… Il s’en dégage une sorte de fraiche désinvolture… et bien l’histoire du livre c’est un peu pareil: il s’agit d’un jeune type (l’auteur lui-même à vrai dire) qui, au Pérou, rêve de venir vivre dans une mansarde à Paris et qui, en attendant mène une vie qu’il croit correspondre à ses idéaux de bohème… à la fois étudiant en droit, chroniqueur bidon au service info de Radio Panamerica, aspirant écrivain et amoureux fou d’une de ses tantes de 15 ans son ainée avec qui il se bécote et papillonne en tentant de définir si c’est « cucul ou pas cucul »… Une histoire entrelacée à celles qu’inventent Pedro Camacho, qui tient en halène les auditeurs de la radio avec ses feuilletons à rebondissements, à la fois racoleurs, épiques et moralisants, ancètres des soap opera modernes…
Une lecture agréable, un brin retro mais pas cucul justement, qui donne rudement envie de découvrir les autres romans de Mario Vargas Llosa (mais pas de porter des pulls à losanges marrons, tout de même…)