Depuis ce week-end, je ne sais quel virus m’a pris, j’ai de la fièvre et je ne m’éloigne pas trop de mon lit… Mais je ne pouvais pas rater dimanche soir la procession de la madone en ville! Une écharpe, une veste et zou, me voilà dehors! C’est un spectacle toujours impressionant: les flambeaux, l’orchestre qui joue en mineur, la madonna à l’air grave, les porteurs qui s’épuisent dans cette marche lente et la cohorte qui murmure des ave maria…

J’ai beau être une athée convaincue, j’avoue que la solennité de la chose (et la fièvre aidant, sans doute) invite au mysticisme et au recueillement… (ça ne m’a pas empêché de remarquer les puma rouges que portait le curé sous sa soutane, ni le caractère vaguement cocasse des haut-parleurs qui s’agitent dangereusement au dessus des têtes). J’étais ravie pour ces japonaises rencontrées en chemin, partageant cette impression d’assister à quelque chose d’unique, d’étonnant, d’amené un jour à disparaitre peut-être…

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