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Pendant les vacances de Noël, on s’est fait un petit trip sur les dessins animés de notre enfance. Et tandis que mon beau-frère se pamait au souvenir des mondes engloutis, j’essayais de mettre la main sur un extrait du secret des sélénites, récit étrange et aussi un peu effrayant de la vie des habitants de la Lune… En y repensant depuis, l’autre truc qui m’avait fascinée à l’époque (dans le genre bizarre) c’est la Linea, dont le nom m’est plus clair à présent puisque signifiant « la ligne » en italien.

Il me parait pourtant impossible d’avoir un seul instant oublié l’existence de ce petit personnage protéiforme et braillard, toujours prêt à en découdre avec ce qu’il trouve sur son chemin… A y regarder de plus près, ce qui est amusant, c’est de voir comment cette ligne infinie faite héros (périphrase du rêve de tout dessinateur?) a pu orienter mon parcours personnel: dessinée par Osvaldo Cavandoli en 1969, elle est dédiée à ses débuts à la publicité pour Lagostina (LA référence italienne pour les casseroles, appartenant aujourd’hui au groupe français Seb), parle une sorte de baraguoin, vite et sans articuler (ça vous rappelle pas quelqu’un?) et cette même « identité vocale » est agrémentée d’expressions et d’un volontaire accent milanais (nan mais le destin quoi).

Vous allez voir qu’à force d’y penser, je vais finir par penser que c’est uniquement à ce petit gusse à gros nez que je dois de m’être expatriée!