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heureusement que je suis là pour amener l’esprit de Noël! mais qu’est ce qui se passe cette année? les gens ont l’air déjà dégouttés avant même que ça ne commence! et de me prendre pour une folle quand j’évoque le sujet!
Alors comme ça, on fêterait Halloween, l’Epiphanie, les grands mères, les secrétaires et j’en passe, mais Noël non? Qu’est ce qu’il y a? C’est out Noël?!! (le seul truc que je fête, ce serait bien ma veine…)

Mais pour moi, la chasse au panettone annoncée ici a bel et bien commencé… j’ai déjà réussi à trouver des moules en papier de toute taille chez d’adorables vendeurs (Capra Carta, via B.Crespi 9), ravis semble-t-il de contenter une aspirante panettoneuse.. et de prodiguer ce conseil qui ne me semble plus si secret… il semblerait qu’il faille bien retourner le panettone en phase de refroidissement… contente de ma trouvaille, à l’occasion de laquelle j’ai exploré une partie de la ville où je n’étais encore jamais allée, et follement enthousiasmée par la gentillesse des papetiers m’ayant offert un calendrier 2011, j’en ai pris des tas… mais vraiment des tas… de quoi tester toutes mes recettes… et rentrer à Noël moi aussi avec une pile de panettones ficelée sur ma valise… 1er essai prévu ce week-end…

Un mot sur L’illusioniste aussi, ma déception de la semaine… Pourtant tout semblait annoncer une pépite… trop peut-être… la perpective de voir le personnage de Tati, des spectateurs enthousiastes avant même le début du film, la signature de Sylvain Chomet dont j’avais adoré, mais vraiment adoré, les triplettes de Belleville (que j’ai vu 3 fois, c’est dire!), quelques images aperçues sur des blogs, l’affiche… Oui mais voilà, il y a des fois comme ça où, ironie du sort, la magie n’opère pas… Oh bien sûr c’est plaisant de voir cet avatar de Tati, ces mimiques, ces situations dont le déjà-vu n’altère en rien la saveur, bien sûr les décors sont grandioses et la réalisation technique est impressionante… mais on n’accroche que légérement à cette histoire de pauvresse amatrice de chaussures, on se s’attendrit guère sur cette relation de fillette qui croit à la magie véritable du magicien et celui-ci flatté de la laisser y croire…

Tout n’est pas à jeter, loin de là, on est touché par la déchéance des artistes, amusé par leurs reconversions loufoques, on s’amuse de certaines caricatures de personnages -l’ivrogne, l’impresario, le chanteur à minettes… Mais tout le film est un peu trop à la manière de… les références, les clins d’oeil se multiplient… il y manque le sel, tout ce qui faisait le génie de Tati… (et qu’on ne retrouve réellement que rarement, comme dans cette scène, pourtant bien furtive, vers la fin du film, quand les deux personnages vont sous la pluie à contre-courant d’une foule de parapluie s’ouvrant). Et puis surtout, quelle tristesse, quelle amertume à la fin! Les films de Tati étaient teintés de nostalgie, parfois d’un caractère désabusé sur la marche du monde, mais pas triste à ce point! Alors je dis, moi, qu’il manque à la fin de ce film, comme à tout bon spectacle, un final qui vous laisserait comme émerveillé, un morceau de bravoure, une pirouette, que dis-je un clou!

Comme pour certains gateaux, il y a des fois où, ayant pourtant amalgamé les bons ingrédients au bon moment en suivant la bonne recette, le résultat est décevant et la désillusion est à la hauteur de la réussite imaginée… Inutile de préciser que je souhaite à mon panettone une tout autre destin…