un titre qui fait réver non? un mix des deux expos visitées aujourd’hui en fin d’après-midi avec Kasia… deux installations très différentes, mais qui toutes deux invitent à un autre regard sur le monde, au travers de miroirs et films colorés pour l’une, des yeux d’un ancien chercheur de topazes pour l’autre…
la première est celle de l’américain Claude Collins-Stracensky à la galerie Nicoletta Rusconi, qui met en scène des compositions végétales et des photos qui ne se dévoilent pas au regard au premier abord, mais prennent un sens lors de leur redécouverte dans le reflet d’un miroir, voire dans le reflet d’un reflet de miroir… un jeu labyrinthique de regards croisés… et quand on croit avoir compris le jeu, et faire une découverte en approchant l’oeil d’une ouverture, on n’y trouve… que le reflet de son propre oeil… un jeu dont profitait l’artiste présent, connaissant bien évidemment les ressorts de son installation, pour nous observer à la dérobée… Et puis, clin d’oeil végétal, des filtres colorés appliqués aux fenetres de la galerie permettent de mettre en évidence quelques installations végétales libres du Corso Venezia…
La deuxième exposition, celle des portugais Joào Maria Gusmào et Pedro Paiva au spazio Zero, était encore plus chouette… des projections de vidéos autour de la recherche des topazes au Brésil… ou comment la vie d’un homme peut se résumer à une quete circulaire… cet homme c’est Tarciso, qui a mis la main il y a 20 ans sur la plus grande pierre précieuse jamais découverte à Minas Gerias… et qui depuis ressasse cette histoire à qui veut l’entendre devant un verre de rhum… ou cette incroyable beauté que peut prendre une banale histoire dans l’obscurité et le ronronnement des appareils de projection, dans les yeux d’un homme qui regarde le monde à travers un trou dans la semelle de sa chaussure…
ps: je vous rappelle que vous pouvez, si ce n’est déjà fait, aller voter pour moi par là…