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que retenir de ces quelques journées?… est-ce le fabuleux buffet sucré de Sophia (je précise que je n’ai rien fait, à part disposer harmonieusement les cannelés et les chouquettes en montagnes…) (et aussi un peu de coaching de self-estime aussi… c’est toi la meilleure So!) …ou alors ce cours de GAG (si si, encore) d’aujourd’hui, encore plus douloureux que mardi… je n’oserais défier la prof de faire mieux la prochaine fois, je suis sure qu’elle s’en tirerait très bien… ou encore cette trouvaille poilanesque innatendue et si réconfortante… du pain parisien à Milan… « il vient de France » m’a hautainement précisé le vendeur… « et alors, moi aussi » me suis-je empressée de lui répondre…

…et sinon, on pourrait aussi parler lecture…avec le cabaret de la dernière chance de Jack London, qui raconte d’une façon qui se veut édifiante, en réalité plutot ennuyeuse, sa lente progression vers l’alcoolisme (c’est wikio qui va encore etre content de me coller alcoolique dans les mots-clefs…). Le livre, assez long, qui a contribué à l’introduction de la prohibition aux Etats-Unis en 1919, insiste sur l’aspect social de l’alcool, et sur le fait qu’un buveur émérite, tant qu’il ne roule pas dans le caniveau, est un homme respecté et considéré comme étant d’agréable compagnie… le titre, c’est le nom de la taverne où London accomplit ses premiers exploits de buveur (et admirez avec quel à-propos la dame qui vend les livres a judicieusement placé l’étiquette de prix…), et qui ne suffit pas selon moi à résumer le livre… au-delà de l’aspect « confessions alcooliques », le roman raconte aussi le parcours de l’auteur, de l’usine aux ports de peche où il apprend à se faire respecter, de vagabondages en études universitaires, de miséreux portant tout au Mont-de-piété au statut d’écrivain reconnu…

…autre auteur, autre style, avec Eldorado de Laurent Gaudé, court, sans fioritures et tout simplement excellent… des récits de parcours, des bribes de vies qui s’entrecroisent, celles de divers émigrants qui tentent de rejoindre l’Europe, ballotés par le destin, à la merci de passeurs sans scrupules, des colères de la mer et des autorités qui les repoussent… sans jamais jouer la carte de pathos, de la larmichette qui guette… parce que ces personnages sans nom, dont on ne connait que des bribes d’histoires, ne sont que le visage de la multitude, que des points mis un instant en lumière dans la foule qui se presse aux portes de l’Europe en quete de l’Eldorado… un très beau livre, à lire absolument…

… c’est tout pour l’instant, bon week-end!