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de retour à la ville, vous aurez bien entendu déduit de mon silence une impossibilité d’accéder à quelque forme de technologie post 1900 que ce soit… (j’exagère à peine)… je vous avais pourtant préparé des choses, alors vous allez y avoir droit avec un peu de retard, le temps pour moi de répondre à mes 123 mails… et de reperdre mon accent lorrain qui tend à refaire surface en cas de séjour prolongé en famille… hier retour en fanfare, quelqu’un a tenté en vain de m’assomer à grands coups de Spritz, et une bonne course de 20 minutes ce matin à la fraiche pour profiter du soleil milanais…écrit le 07/04: sncf blues… journée en train hier, avec ce que ça implique de positif (vue sur les monts suisses enneigés, 8h de lecture entrecoupées d’arrets, fronçage de sourcils pour résoudre les mots fléchés force 4…) et de négatif (les rideaux plissés poussiéreux, le voisin qui tire le store parce que le soleil le gène alors que, je sais pas si il a vu, j’essaye de bronzer moi, les conversations des nanas au téléphones et des collègues lourds qui se retrouvent dans le corail comme on va au bistrot, pour échanger des blagues de mauvais gout…)… à un moment je me suis endormie sur mon poing fermé, et ai du coup passé les deux heures suivantes du voyage avec l’ovale de ma chevalière imprimée sur la joue… (quel style)

et puis c’est drole, la différence des affichages entre l’Italie et la France… en Italie pas de publicités pour des tarifs quelconques, pas d’avertissements ni de consignes, si ce n’est celle de ne pas dépasser la ligne jaune… en France, de la pub en veux tu en voilà sur les quais, dans les trains eux-meme, des consignes comme s’il en pleuvait, étiquettes obligatoires, bagages abandonnées, consignes d’accès au train, montant des amendes en cas de fraude, promotions saisonnières, cartes de réduction, réservation train+hotel et j’en passe… à tel point que, je crois, plus personne ne les lit… du coup, il leur faut redoubler de ruse pour attirer notre attention; couleurs fluos, flèches et pictos, ne craignant pas meme de glisser quelques expressions peu usitées (le verbe « impacter » par exemple), quelques mots d’argot au milieu des consignes…

(des fois qu’on n’ait pas compris la signification des termes « zone d’accueil »….)


(je mets au défi quiconque de placer le mot « énormasse » aujourd’hui…)

et puis des consignes, encores des consignes…

(ouh, t’as vu le vilain sac à gouter drolement suspect…)

parce qu’à la SNCF, on ne rigole pas avec la sécutité!