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Avant d’envahir cet espace avec les articles sur le design (ça ne fait que 2 jours que le Salone del mobile a commencé, et je suis déjà lessivée!), aujourd’hui on va parler musique! Et même, je vous le dis tout net, on va parler des Beatles! Mon père a toujours été un fan des Beatles, avec même une légère tendance à n’aimer que ça, s’attirant les foudres ironiques de mon mépris adolescent lorqu’il s’avisait de critiquer ce que j’écoutais alors « ah oui, c’est sûr que c’est pas aussi bien que les Beatles hein!« . Ce n’est que bien plus tard que j’ai découvert qu’effectivement, peu de goupes arrivent à la cheville du groupe mythique, que j’aime à mon tour à la folie. Plus tard encore, j’ai découvert les films des Beatles, trips psychédélico-musicaux de haut vol qui ont fait naître cette réflexion qui fait encore rire ce qui l’ont entendue « Pu*tain, ça devait quand même être sacrément cool d’être un Beatles* » (décidément, les fans du groupe sont de grands incompris). 

Les quatre rigolards accompagnent depuis la préparation des petits déjeuners du week-end avec une constance qui n’a d’égale que celle du beurre salé (salut la comparaison cosmique). Le fait que le groupe se soit étiolé, séparé, que John soit parti au paradis des talentueux musiciens un peu tarés, n’a rien changé au mythe et à son immortalité. Je me souviens avoir été outrée quand George Harison nous a quittés, laissant une trace sur le plâtre du mur de ma chambre** alors en pleins travaux de papier peint (les nouveaux proprios ne pourront plus feindre d’ignorer la date fatale lors de la prochaine rénovation), et d’avoir exulté il y a quelques années devant un petit passage de Bergame rebaptisé Penny lane à la craie…

beatles legend

Le fait que Paul McCartney ait poursuivi sa carrière, même sans les autres, contribue à entretenir le mythe (salut, je quitte les Beatles et je vais plutot chanter avec Mickael Jackson, Rihanna et Kanye West) et en même temps à le défossiliser (à force d’entendre circuler des légendes sur le concert du groupe à Pagney dans le petit bar d’une certaine Paulette et de baver devant la plaque commémorative de sa venue au Vélodrome de Milan, je pourrais finir par croire que les Beatles ne sont qu’un racontar et n’ont jamais existé vraiment).

Evidemment, je rêve un peu quand même d’aller à Liverpool voir le fameux passage piétons d’Abbey Road, de m’inscrire à l’Université Hope pour décrocher le master « les Beatles, musique populaire et société » (sérieusement, ce truc existe-t-il vraiment?) (avouez qu’en société, ça a de la gueule quand on commence à parler CV), mais j’aimerais encore plus assister à un concert de Paul Mc Cartney (même qu’il y a deux dates en France cette année), celui qui, non content d’avoir été un Beatles, a su poursuivre sa route autrement qu’en ressuscitant son propre mythe (Paul McCartney Vs Georges Lucas 1-0) (je vous l’avais dit que c’était un billet culturel de haut niveau?) et, qui plus est, mettre sa notoriété au service de causes justes (arrêt des mines antipersonnelles, végétarisme au moins un jour par semaine, engagement politique et social…) Aut’chose que ces stars d’aujourd’hui qui ne font parler d’eux que pour leurs frasques vestimentaires) (ça y est je parle comme mon père).

mc cartney

Vous en avez, vous, des idoles qui étaient aussi ceux de vos parents? Vous croyez que ça se transmet, le gène de la groupie? Et vous ne trouvez pas que les Beatles, c’est vraiment trop youpi?

*ça ne m’étonne pas du tout que de nombreux musiciens aient tenté avec le temps de revendiquer le titre de « cinquième Beatle »

**ça c’est un hommage qui a de la gueule, aut’chose qu’un baptême d’australopithèque!