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-Le temps file, file… et laisse inachevés les deux défis culinaires du moment, soit la farinata et le baba au rhum… (dont la bruyante propriétaire d’une quincaillerie m’a suggéré hier qu’il s’agissait d’une recette napolitaine… à vérifier…) (si on les écoutait ces italiens, ils auraient inventé le champagne). Pour me consoler, j’ai bon espoir de réaliser demain un autre fantasme culinaire, faire de la guimauve… je vous dirai…

-La brume est revenue à Milan (et mon rhumatisme à l’épaule droite m’annonce un retour imminent de la neige) (et oui j’ai des rhumatismes) (souvenir d’une vieille fracture) (mamie Flou au rapport)

-Hier soir j’ai (enfin) vu l’expo à l’intitulé prometteur « il cinema con il cappello. Borsalino e altre storie » à la Triennale. Figurez-vous une sorte de long couloir blanc aux parois de papier plissées, une enfilade de petites salles obscures de chaque coté, fermées par d’épais rideaux noirs d’entre lesquelles s’échappent quelques notes de « people are strange when you’re a stranger« … pour chacune de ces salles, un thème: les gangsters, les excentriques, les comiques etc… et dans chacune d’elles, un écran, sur lequel défile un enchaînement de scènes et images de cinéma où apparaissent divers personnages chapeautés… avecs des évidences: Chaplin, Clint Eastwood, Bogart, Belmondo, Delon, Zorro, James Dean, Mastroianni, Tati, Redford… et des plus innatendus: Stallone, Villaggio, Peter Falk, le chapelier fou… un montage qui met en évidence les mimiques liées au port du couvre-chef, du « je vous salue bien bas » au « je rabats le bord sur mes yeux et mon col sur ma nuque pour me donner l’air farouche »…

au bout du couloir, une soufflerie prête à faire voler les chapeaux des visiteurs (et bien sûr, pile ce jour-là, je portais un bonnet de laine bien enfoncé sur la tête, impossible de le faire s’envoler…). Au fond enfin, un banc devant un écran qui relate l’histoire de la maison Borsalino et montre les différentes étapes de fabrication… Bref une expo comme j’aime, qui est à la fois une promenade, que l’on peut effectuer en 15 minutes comme en 3h… on en sort avec la décision de ragarder tout un tas de vieux films, et une furieuse envie de chapeaux…

Quelques critiques tout de même: un presqu’absent à déplorer, Paul Newman, qu’on ne fait qu’apercevoir de dos dans une scène de l’arnaque… (quand même, Paul Newman quoi…), et puis aussi cette scène du film documentaire où on apprend qu’à la base du succès de Borsalino, il y a un type qui, ayant fait naufrage sur une ile, a eu l’idée du chapeau en feutre en dépeçant un lapin… (avec trèèèès longue scène de dépeçage à l’appui)… car oui, les Borsalino sont faits en feutre de poils de lapins (sauvages) (d’Angleterre) (et là je me souviens de cette scène de l’Illusionniste où Jacques Tati libère son lapin de magicien dans les collines d’outre-manche et, snif, j’ai beau me dire que, les lapins, il y en a qui les mangent, quand même…) ils auraient pu nous épargner une chute pareille… moi qui me voyait déjà les bras chargés de cartons à chapeau, là, j’ai comme un doute… (enfin non mais si)

-Et puis très rapidement, et sans aucune transition, juste une photo pour réparer une inexplicable omission; je ne vous ai pas encore montré l’un des cadeaux que le Mec et moi avons reçu à Noel… une valise-jeu de sumos à friction absolument fabuleux… J’adore l’idée que quelqu’un ait pu nous croire capables de déballer la valisette-ring-piste (vous savez comment ça s’appelle, vous, le cercle où s’affrontent les sumos?) dans le train ou dans les files d’attente pour remonter ces délirants petits personnages et les regarder  se pousser hors du cercle…