Sélectionner une page

Ce livre de Fannie Flagg raconte l’histoire d’Evelyn, quadragénaire engoncée dans une vie policée et bourgeoise, qui doit chaque dimanche accompagner Ed, mari pas franchement rutilant, en visite à la maison de retraite. Une corvée qui se transforme vite en rendez-vous plaisant ,après la rencontre avec Ninny Threadgoode, fringante octogénaire bavarde (et sans doute aussi un peu maboule) qui va, en lui faisant partager ses souvenirs de jeunesse, lui redonner le gout de la vie et de l’inconnu.
En filigrane donc, autour de l’histoire de cette rencontre, les souvenirs d’un village d’Alabama dans les années 20, la crise de 29, la ségrégation, le role des femmes de l’époque; et un endroit, le Whistle Stop Café, où vont se croiser personnages-au sens de « caractères »- intrigues et drames… En fond, une infinie nostalgie pour la vie de communauté telle qu’elle existait dans les villages autrefois; à travers l’évocation d’une vie centrée sur l’activité de la gare de triage et des divers commerces, le café où se retrouvent voisins et amis de longue date, où l’on vient aux nouvelles ou simplement pour déguster une part de l’une des fameuses tartes dont la cuisinière a le secret…
Avec, en prime, quelques éblouissantes réflexions sur la vieillesse et le temps qui passe et, en appendice, les fameuses recettes du Whistle Stop Café! (dont on parle tellement dans le livre que c’eut été vraiment sans-pitié que de ne les pas révéler!) (wahou la construction de la phrase) (n’est-ce pas)

Je m’apprétais d’ailleurs, voyant les dernières pages se profiler, à entamer une sérieuse recherche à thématique gustative, mais ce ne fut pas nécessaire…
17 recettes au total nous sont ici livrées, rustiques, avec peu d’ingrédients et parfois des propriétés nutritionnelles qui feraient hurler bon nombre de personnes aujourd’hui… (vous avez remarqué comme il est devenu impossible de se féliciter d’un bon repas sans entendre parler cholestérol, calories, oméga3, intolérance et groupe sanguin??) (alors que je ne vois vraiment pas en quoi il serait déraisonnable de manger du poisson-chat frit au saindoux?) (à part, peut-etre, d’espérer dégotter un poisson chat en plein Milan…)

Et en dessert, la tarte à la noix de coco meringuée! (quitte à défier les lois de la diététique, autant y aller carrément)

tarte à la noix de coco

3 oeufs, 1 tasse à café de sucre, une pincée de sel, 2 càc de maizena, 1càs de beurre fondu, 2 tasses à thé de lai écrémé, 1 tasse à thé de noix de coco rapée, 1càc de vanille ou de rhum, 1 pate sablée

(notez la précision des mesures… dites vous que ça n’a aucune importance, ce sera bon dans tous les cas)

Battre les jaunes, le sucre, le sel, la maizena et le beurre. Ajouter le lait, placer au bain-marie et remuer jusqu’à épaississement. Ajouter la noix de coco et laisser refroidir, puis ajouter la vanille/le rhum. Verser sur le fond de tarte précuit. Couvrir avec les blancs battus en neige avec 2 càs de sucre en poudre. Mettre au four doux 15 à 20 minutes. (j’ai mis sur 180°C)… Bon appétit!