J’ai toujours peur de devoir un jour quitter Milan sans avoir eu le temps d’y voir tout ce que je souhaitais, et de devoir tout faire au pas de course, l’esprit déjà ailleurs ou même blasé… Plutôt que d’en arriver un jour à cette extrémité, j’essaye de rayer petit à petit les éléments de cette to-do list fantasmée, et c’est ainsi que, mercredi dernier, sans une once de culture en la matière et par une matinée polaire, je suis allée visiter le stade de foot de Milan et son musée attenant dédié aux équipes locales, l’Inter et le Milan AC…
Je dois dire que, si le musée ne m’a pas spécialement marquée (je ne suis sans doute pas assez férue de foot pour m’enthousiasmer d’un quelconque ballon ou d’une paire de chaussettes signés), j’ai beaucoup aimé le stade lui-même, riche d’histoires et de rivalités…
J’avais entendu parler de l’ambiance houleuse, d’une lunette de WC lancée depuis les gradins, et même de la légende du supporter qui aurait lancé un scooter sur ses adversaires de tribune, mais je ne m’attendais tout de même pas à entrer dans un espace aussi protégé: tout n’est que tourniquets, portes semi-blindées, grilles à toute épreuve et rampes impossibles à dévisser; les joueurs entrent sur le terrain par un tunnel téléscopique pour éviter tout contact avec la foule, et les deux équipes ne partagent en coulisses que ce sas d’entrée…
Un drole d’esprit sportif heureusement compensé par les nombreux gradins dédiés aux spectateurs neutres (et qui ne servent peut-être qu’à diviser les tribunes de ceux qui s’affrontent) et par la présence en abondance de pigeons qui conchient tout le monde sans aucune distinction…
J’y apprends que le stade a plusieurs fois changé d’aspect, de terrain banal (1925) à tribune double (1955) avant d’être à l’occasion de la coupe du monde de 1990 haussé d’un 3e anneau de tribune, et de tours cylindriques qui lui confèrent sa silhouette actuelle (high five au passage pour l’ingénieur qui s’est rendu compte trop tard qu’il était impossible de construire le dernier quart de l’anneau par manque de place)
Et tandis que je m’ébaubis devant les vestiaires aseptisés (mais où sont les casiers metalliques, les bancs de bois?) (et les cadenas à code?!) où l’antagonisme Milan/Inter atteind son paroxysme (un banc unique et des places indifférenciées favorisant l’esprit d’équipe pour l’Inter, des fauteuils d’automobiles assignés pour les joueurs-stars du Milan), j’apprends avec étonnement la composition de la pelouse du stade: périmètre en 100% synthétique, et un mélange synthético-authentique au centre, avec 70% d’herbe réelle, éclairée entre les matchs pour favoriser la photosynthèse et la croissance du pré…
Après cette visite, je n’ai qu’une hate, pouvoir rayer de la liste un autre point clé: voir une belle partie dans ce stade, pour entendre hurler les 80 000 spectateurs et voir la fameuse herbe ployer sous la semelle des arbitres et des joueurs rayés!
Stade Giuseppe Meazza à San Siro – Milan – entrée du musée piazza Axum (gate 14)- ouvert de 10h à 17h, départ des visites guidées (en italien et anglais) toutes le 20 minutes (sauf les jours de partie, calendrier ici) Visite: adultes 13€, jusqu’à 14 ans et après 65 ans 10€, gratuit pour les moins de 6 ans
San Siro… j’y suis allée il y a quelques années voir un match, mais quel match.
L’ambiance est folle, tu vois de tout : de la petite de 5 ans qui accompagne son père avec tout l’attirail de son équipe de foot aux épouses vêtues de leur manteau de fourrure et leurs chaussures à talon suivant le mari fan de foot.
Mais pour te dire, j’ai plus passé de temps à observer le cop des grands supporter (spectacle garanti !) que le match en lui-même 🙂
Bises
Joelle
(Je découvre ce blog et je suis ravie puisqu’il parle de..Milan !)
Pour San Siro, je rêve d’y aller..(mais bien pour voir un match -de l’Inter !).
Et ainsi voir ce que valent les supporters au stade (pas toujours réguliers 🙂
@Barbara: un match au stade San Siro, je ne l’ai pas encore fait (shame on me) mais ça ne saurait tarder!