Un titre bien énigmatique pour des biscuits apéro typiques, sortes de taralli mis en forme de boucles doubles* et aromatisés au pecorino et au poivre noir, pour un goût puissant et un peu piquant. J’ai utilisé ma recette habituelle, en y ajoutant quelques cuillérées de pecorino romano rapé (un fromage de brebis sec et friable) et un peu plus de poivre que de raison.
Je dois dire qu’ils ne sont pas tous beaux, le façonnage est plus compliqué que pour les taralli ronds, et plusieurs se sont ouverts à la cuisson, formant des volutes plus que les boucles voulues… Peut-être faudrait-il humidifier les soudures, ou trouver une façon de mieux les assurer; c’est un problème que je n’ai que peu connu avec les taralli ronds, dont la forme est plus simple et qui s’étirent donc moins à la cuisson. Peut-être aussi que ma cuisine n’est pas très pratique, et que les allers-retours table-casserole-four-torchon favorisent les manipulations et torsions!
Quoiqu’il en soit, je suis ravie de cette nouvelle version! Les taralli sont vraiment des incontournables à l’apéro ici, et j’ai toujours en tête les récits de cet italien qui disait qu’enfants, lui et ses frères et soeurs se battaient pour chiper les anneaux dorés à la sortie du four, et que sa mère avait ramené l’ordre en autorisant chacun à en prélever autant que sur son doigt tendu il en pouvait empiler…
Autre domaine, autre cliché, l’utilisation en fond de la gazzetta dello sport, le journal sportif aux pages roses qu’on s’arrache ici, qui teinte gaiement les disputes entre Milan et Inter, tapisse les chambres des jeunes supporters et colore les tables de bar où il traine immanquablement du matin au soir…
Recette: Mélanger 250g de farine et 12g de levure de bière dissoute dans 50g d’eau. Ajouter 50g de vin blanc, 50g d’huile d’olive, une bonne pincée de sel, 2càc bombées de poivre noir moulu et 4 càs de pecorino rapé. Mélanger, en ajoutant si besoin est un peu d’eau ou de farine pour obtenir la consistance désirée: une pâte souple et non collante facile à mettre en boule. Laisser lever une heure, puis former de longs boudins en roulant des morceaux de pâte sur la table et les façonner selon la forme voulue.
Faire bouillir une grande casserolle d’eau, y jeter les biscuits par 4 ou 5 et retirer à l’aide de l’écumoire dès qu’ils remontent à la surface. Laisser sécher sur un torchon puis enfourner sur une plaque pour 40 minutes dans le four préchauffé à 180°C (pas besoin de beaucoup les espacer, cette seconde cuisson ne les fera que très peu gonfler)
C’est prêt! Vous voilà parés à grignoter devant quelque match au sommet!
*en réalité, l’usage de ce nom, simple synonyme de taralli, n’implique pas forcément cette forme, mais c’est le plus souvent ainsi qu’on les trouve lorsque cette appellation est utilisée.
Han! Des biscuits qui me rappellent de superbes souvenirs from Rome!
Ca se mange chaud ou froid .
Le papier journal nous fait penser au fish and chips…
Très belle présentation
Cacio e pepe. Ma vie pour un plat de pâtes cacio e pepe ! ça m’a l’air bien bon en version croquante 🙂