Puisque j’ai désormais quitté la ville (ça sonne très cow-boy ça non?), je peux enfin vous livrer ici quelques adresses tenues jusque là jalousement secrètes! Par exemple, je peux vous dire où trouver la meilleure burrata de la ville sans craindre de vous retrouver en travers de mon chemin vers la félicité gustative! D’autant plus qu’à la belle saison, la hausse de la demande entraînant une rupture des stocks précoces, il m’aurait fallu me lever 2h plus tôt pour ne pas risquer de voir mon dû hebdomadaire me filer sous le nez! Cette fameuse burrata, on la trouve au marché, sur le stand de la coopérative agricole Il casale d’Arcisà, vendue par de souriants personnages nourris à la sympathie pour le fromage de chèvre (J’ai une passion pour les marchands de fromage, vous avez remarqué?).
Si leur tomme de chèvre est excellente, leur ricotta pas mal du tout et leur formagella au lait cru primée, mon cœur fait tout spécialement boum pour deux articles dont la seule vue suffit généralement à mettre mon humeur au beau fixe: un dénommé « petit fleur » (un fromage à mon nom, quelle belle idée!) bien crémeux et une merveilleuse burrata qui, accompagnée de quelques tomates et d’un filet d’huile d’olive, a fait mon bonheur au déjeuner quasiment tous les samedi d’été! (Depuis on arrivée à Lyon, je ne cesse d’échafauder des plans à base de glacière téléguidée pour pouvoir m’en faire arriver)
Pour ceux (pauvres d’eux!) qui ignoreraient ce qu’est la burrata, je résume brièvement: imaginez une mozzarella, mais remplie de stracciatella, c’est à dire de crème épaisse mêlée de mozzarella filante. Tout est dit! C’est frais, fondant et délicieux! (Et même, des fois, ce fromager-là propose une petite bombe gustative de son invention: la burrata fourrée au gorgonzola) (Dites, un convoi frigorifique hebdomadaire Milan-Lyon, ça va chercher dans les combien à votre avis?)
Il Casale d’Arcisà – Via Molino Freddo 1 – Brenno di Arcisate (VA) (et sur les marchés: mardi via Fauché et viale Papiniano, mercredi De Capitani et Bentivoglio, jeudi Calatafimi, vendredi Pagano et Catone, samedi via Fauché et via Tabacchi)
Je n’en ai mangé que deux fois, la 1ère oubliable (le goût du vieux fromage fermenté, c’est quand même pas la norme, hein ?) et la seconde divine… C’était une burrata luxembourgeoise (si si). Bon, je signale à mon italien de mari cette adresse milanaise !
PS : Mon italien des Pouilles de mari, en plus.
Tu sais que j’envisage de plus en plus sérieusement de quitter Paris pour Milan?